Abdoulaye Séré : « Les Burkinabè en Mauritanie rendent hommage aux martyrs »
Abdoulaye Séré préside aux destinées de l’Union de la Communauté Burkinabè de Mauritanie (UCBM). Après avoir quitté le Burkina Faso en 1998 pour des raisons d’études, il fait aujourd’hui partie des voix autorisées quand il s’agit de parler au nom des Burkinabè de la Mauritanie. Burkina24 a effectué le déplacement de Nouakchott à la rencontre de la diaspora burkinabè de la Mauritanie et lui à tendu son micro. Partage.
Burkina24 (B24) : Vous vivez ici en Mauritanie depuis des années. Racontez-nous vos débuts ici dans ce pays.
Séré Abdoulaye (S.A) : Effectivement, je vis en Mauritanie depuis 1998. Mon arrivée en Mauritanie a été le fruit d’un consensus familial. Après l’obtention de mon Baccalauréat avec l’accord de la famille, j’ai décidé de changer d’horizon afin de vivre d’autres expériences et d’embrasser de nouvelles perspectives.
Cette décision s’est soldée par un voyage en Mauritanie où j’ai pu continuer les études avec à la clé un master en finance-comptabilité-Audit et Gestion. A la suite duquel master j’ai pu entamer ma vie socio-professionnelle.
B24 : Parlez-nous brièvement de la communauté burkinabè ici en Mauritanie. A combien estimez-vous ses membres et quelles sont les principales secteurs d’activités dans lesquels on retrouve les Burkinabè de la Mauritanie ?
S.A : La solidarité est une valeur essentielle, mieux encore un facteur de cohésion entre les citoyens d’un même pays unis par une communauté de destin.
L’identité culturelle des peuples d’Afrique, qui sont essentiellement communautaristes, créé tout naturellement le désir de s’affirmer, à l’image des associations qui regroupent des communautés d’intérêt. Notre communauté incarne ces idéaux indispensables pour l’équilibre social en terre d’accueil. Les Burkinabè vivant en Mauritanie peuvent être estimés à des centaines d’âmes.
Ils officient dans les professions libérales. On y trouve également des fonctionnaires internationaux et des étudiants, parmi lesquels nous comptons quatre nouveaux étudiants admis au compte du Burkina Faso au master International en gestion des impacts des activités extractives.
Ce master est porté par l’université Gaston Berger du Sénégal, l’université des Sciences, Technologie et de Médecine de Nouakchott, l’UICN et le Cirad.
B24 :L’actualité politique est très bouillonnante actuellement au Faso. Donnez-nous votre lecture de tout ce qui s’y passe.
S.A : La situation politique actuelle dans notre pays, marquée par les remous sociaux, suscite bien des préoccupations, car aussi haut que puisse voler l’oiseau, il finira par se poser sur un support.
La patrie constitue ce support pour la diaspora. Et les évènements douloureux que vient de traverser notre pays doivent servir à toutes les couches sociales notamment à nos politiciens, afin qu’ils puissent comprendre que l’intérêt de la nation toute entière doit toujours prévaloir, au-dessus de nos ambitions partisanes.
Ce sursaut doit impérativement déboucher sur une conscience citoyenne pour un renouveau démocratique. Aux martyrs qui jonchent nos cœurs meurtris par cette page sombre de notre histoire, la communauté burkinabè vivant en Mauritanie vous rend encore à cette occasion, un hommage vibrant tout en souhaitant un prompt rétablissement à tous les blessés.
B24 : Comment est-ce que vous ressentez tout ça, vous et votre communauté, ici en Mauritanie ?
S.A : Nous sommes indignés de constater que malheureusement notre chère patrie traverse l’une de ses périodes les plus difficiles et que la classe politique ne semble pas comprendre, la souffrance qu’elle inflige à ce vaillant peuple qui n’aspire qu’à la paix.
B24 : Nous sommes à la fin de notre entretien. Un dernier message à l’endroit de vos compatriotes ici en Mauritanie et au peuple burkinabè ?
S.A : Nous souhaitons à nos compatriotes en Mauritanie à toujours cultiver nos valeurs ancestrales de cohésion, qui passent avant tout par le respect de toutes les valeurs qui se côtoient afin de perpétuer la vie en symbiose, avec l’ensemble des composantes de la société mauritanienne.
A tous nos compatriotes du Burkina et de partout dans le monde, femmes, hommes, enfants, jeunes, vieux et vieilles nous n’avons qu’un seul pays le Burkina.
Quelles que soient nos raisons, taisons les douleurs en nous et laissons resplendir l’amour qui est en nous afin de pouvoir bâtir dans l’harmonie et à l’unisson un Burkina Faso plus intègre et prospère selon le proverbe : « Taak tum Taak wata nin wouam pinga »1. Et que Dieu bénisse le Burkina Faso.
Interview réalisée par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
(1) « A force de tirer sur la calebasse, elle finit par se briser »
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Monsieur le journaliste, c’est une bonne initiative d’avoir bien voulu parler des Burkinab? en Mauritanie. Je vous remercie au nom de la communaut? pour cette premi?re intention! Mais, j’avoue que je suis d?sabus? apr?s lecture de l’article qui manque de substance sur la vie de la communaut? des Burkinab?. L’article aurait ?t? plus int?ressant pour vos lecteurs s’il avait ?t? plus fouill? pour donner des informations pertinentes ?difiantes ? vos lecteurs. Mais vous avez choisi une approche biographique, vous avez certainement vos raisons!
Cependant, si vous souhaitez vraiment faire partager aux internautes la vie des Burkinab? en Mauritanie, nous serons disponibles pour vous apporter les ?l?ments d’informations. En tant que D?l?gu? ?lu des burkinab? dans le cadre du conseil sup?rieur des burkinabe de l’?tranger, je me ferais le plaisir de vous faciliter la rencontre avec le consul honoraire, les responsables des deux associations Burkinab? et vous organiser l’entretien direct avec quelques personnes pour recueillir leur t?moignage par rapport ? leur pr?sence en Mauritanie et aux liens qu’ils entretiennent avec la m?re patrie! Mais cela demande plus de temps, je vous le conc?de.
Monsieur Ouss?ni SAWADOGO D?l?gu? CSBE
Mail : [email protected]
T?l : (222) 20904660/46759284