Décès de Norbert Michel Tiendrébeogo, président du Front des forces sociales

Le président du Front des forces sociales (FFS) et ancien député, Norbert Michel Tiendrébeogo, est décédé dans la soirée de ce  22 mai 2015  à l’hôpital Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou des suites de maladie.

Norbert Michel Tiendrébéogo est décédé ce 22 mai 2015 à l‘âge de 60 ans, endeuillant la famille politique sankariste, au moment où celle-ci célébrait enfin l’unité les 16 et 17 mai dernier.

« C’est une perte incommensurable », commente Me Bénéwendé Stanislas Sankara, celui-là qui a été désigné pour défendre les couleurs du Sankarisme à la prochaine présidentielle.

Pour lui, le regretté Tiendrébeogo était l’un des instigateurs de l’unité des Sankaristes, ayant entre-temps créé avec l’UNIR/PS de Bénéwendé Sankara et d’autres partis sankaristes, le Front progressiste sankariste.

« Il est parti au moment où on a plus que besoin de lui pour renforcer le ciment de l’unité  et aller vers une alternative sankariste», déplore le président du parti de l’œuf, qui dit « s’incliner sur sa  mémoire » et présente ses condoléances à sa famille.

Mais il retient de cet homme sa passion et sa détermination à défendre les idéaux sankaristes, mais aussi son rôle lors de la Révolution d’août 1983. «C’est un militant de la première heure de la révolution démocratique et populaire, dont l’engagement est resté constant« , commente Me Sankara.

Ancien  délégué CDR (comité de défense de la Révolution) du secteur n°1 de Ouagadougou,  Norbert Michel Tiendrébogo a ensuite été désigné responsable de la sécurité, puis élu deuxième secrétaire général adjoint chargé de l’information de l’Inter CDR .

L’économiste d’entreprise (à la Société Générale de Banque du Burkina) a été pendant deux ans le Secrétaire général du Front des forces sociales (FFS), créé en 1996, avant de devenir son président. Il  était considéré comme l’un des plus farouches opposants au régime de Blaise Compaoré, au point d’être arrêté en 2003, soupçonné de coup d’Etat, avant d’être blanchi.

Il a été septième à la présidentielle de 2005  avec 1,61% des voix avant d’accéder à l’Assemblée nationale en 2007.

Abdou ZOURE

Burkina24