Ciné Droit libre immortalise « les dix jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré »

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« Une révolution africaine : les dix jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré », est un film documentaire du collectif « Droit libre TV » qui retrace les manifestations qui ont marqué la vie sociopolitique du Burkina depuis l’annonce du projet de modification de l’article 37 jusqu’au jour de la démission du président. Ce film qui marquera l’ouverture de la 11e édition du festival Ciné droit libre le 28 juin a fait l’objet d’une projection à l’intention de la presse ce mardi 23 juin 2015 à l’Institut français à Ouagadougou.

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Le 21 octobre lors 2014, lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement décide de soumettre un projet de loi portant modification de l’article 37 à l’assemblée nationale afin de permettre au président Blaise Compaoré, Président depuis 27 ans de briguer un autre mandat. Le vote est programmé pour le 30 octobre à 09h.

Dès lors, les partis politiques de l’opposition, la société civile et la population se lancent dans un vaste mouvement de contestation, de désobéissance civile par divers moyens. Le 30 octobre, jour de vote à l’hémicycle, la colère du peuple atteint son paroxysme.

Des milliers de personnes descendent dans les rues dans tout le pays. A Ouagadougou, l’Assemblée nationale est en feu. La loi est retirée. Le président tente de rester au pouvoir mais le peuple demande sa démission pour le sang versé.

« Une révolution africaine : les dix jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré ». Ce film revient, jour par jour, retrace l’insurrection avec des reportages, des photos et vidéos prises sur le terrain, des extraits des journaux télévisés, des interviews de membres d’organisations de la société civile et de partis politique de l’opposition et de l’ex-majorité.

Mais les auteurs n’ont pas manqué de relever les difficultés rencontrées pour sa réalisation.

« On a aussi demandé beaucoup d’images avec les gens dans la rue pour documenter. Le 21 octobre, on n’avait pas tout de suite l’idée de faire un film, personne ne savait où les choses allaient s’arrêter, personne ne savait qu’en 10 jours cette histoire allait être bouclée…On a rattrapé des choses après et fait des reconstitutions surtout pour les premiers jours », explique Gédeon Vink, réalisateur du film.

Les réalisateurs lors de la projection
Les réalisateurs lors de la projection

L’idée et le souci de l’équilibre de l’information en donnant la parole à tous les partis, l’opposition, l’ex-majorité, la société civile, des journalistes et bien d’autres, a été saluée.

« Au début, on s’est dit que les personnes qu’il serait difficile à voir étaient les gens du CDP parce que juste après l’insurrection, ils avaient tous quitté le pays. Mais ils nous ont dit qu’il n’y a pas de problème. Cela n’a pas été une mise en scène. Ils ont parlé avec sincérité. Par contre, c’était la croix et la bannière avec les autres partis politiques de l’opposition… », confie Bakary Ouattara, membre de l’équipe de réalisation.

Le film est un devoir de mémoire, un hommage à tous ceux qui étaient dans les rues. Ouagadougou et Bobo-Dioulasso étant les bastions des manifestations. Les réalisateurs ont pour projet de diffuser le film dans les 13 régions du Burkina car disent-ils, « c’est pour montrer à la population, pour leur dire voici votre histoire. C’est aussi un film pédagogique qui doit inciter la jeunesse à aller voter en octobre ».

Mais avant, le film marquera l’ouverture du festival ciné droit libre suivi d’un débat le 28 juin. Des projets de refaire le film en version anglaise, de l’adapter pour d’autres festivals sont en cours.

Revelyn SOME

Burkina24

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