Les mouvements citoyens d’Afrique constitués désormais en réseau
Les mouvements citoyens venus de plusieurs pays d’Afrique dans le cadre de la 11e édition du festival ciné droit libre, festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, ont tenu une rencontre dans le but de se mettre en réseau afin d’agir en synergie pour relever les défis qui se présentent à eux. Ils étaient face à la presse, le mardi 30 juin 2015, pour faire le point de ce qui en est ressorti. La rencontre a réuni une trentaine d’activistes, blogueurs, utilisateurs de nouveaux médias, des organisations de la société civile intervenant pour les droits humains.
Après l’échec de leur première tentative de rencontre au Congo, les mouvements citoyens de 9 pays, Burkina Faso, Sénégal, République Démocratique du Congo, Togo, Mauritanie, Cote d’Ivoire, Gabon, Mali, Cameroun, pays d’Afrique, ont trouvé un cadre d’échange à la faveur du festival Ciné droit libre à Ouagadougou pour se constituer en réseau en vue d’être plus efficaces.
De cette rencontre, il est ressorti une déclaration dite de Ouagadougou, tenant lieu de conclusion des échanges.
«Nous réitérons notre volonté de travailler en réseau. Pour ce faire, nous préconisons la mise en place d’une plateforme panafricaine des mouvements citoyens », peut-on lire dans cette déclaration.
« Dorénavant, on parle d’internationalisation de la jeunesse africaine, les mouvements vont travailler ensemble et vont se renforcer », fait comprendre Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Ciné droit libre.
Des résolutions ont été aussi prises. Le caractère non violent et citoyen des luttes et le respect des cadres légaux sont retenus comme principe après les échanges d’expérience de lutte.
Cependant les revendications n’ont pas manqué. Ils exigent « la libération immédiate et sans conditions » des camarades emprisonnés en Afrique, notamment au Congo en mars 2015, au Burundi.
La question du financement de ces mouvements a été soulevée par les journalistes. Et Abdoulaye Diallo de répondre : « sur les mensonges distillés, les gens ont dit clairement comment ils arrivent à travailler, à mobiliser les fonds. Il n’y a pas de complexe.
Quand ils ont des projets, ils vont demander le financement aux ONG américaines et européennes pour réaliser leurs activités. Ce qui compte, ce n’est pas qui te donne le financement mais qu’est-ce que tu en fais, c’est très transparent».
L’initiative de cette rencontre à Ouagadougou a été louée.
« C’est une initiative beaucoup plus enrichissante parce que ça permet aux mouvements de se rencontrer et de se fixer des objectifs, c’est ma première fois de participer à une rencontre », dit Tiala Kadidia, membre du mouvement en rouge venue de Bobo,
Quant à Fadel Barro, coordonnateur de Y en a marre au Sénégal, lui félicite les organisateurs pour la réussite de la rencontre et les objectifs atteints après leur premier échec. « Ici on l’a fait, le message est bien passé et ça se passe bien. Tout le mérite est au peuple burkinabè qui se bat pour que la jeunesse africaine puisse s’exprimer ».
Il est prévu l’organisation d’une université de l’engagement citoyen à Dakar au cours du premier trimestre 2016, qui aboutira à la ratification d’un manifeste de la jeunesse africaine.
Mais bien avant, il est recommandé de mettre en place une plateforme permanente commune qui permettra aux différents mouvements de partager leurs expériences et de travailler sur des actions communes.
Revelyn SOME
Burkina24
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