Crise RSP-Premier ministre : Quand l’intox devient une arme de déstabilisation…
Ceci est une contribution au débat sur la situation entre le Premier ministre et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Rumeurs, rumeurs et rumeurs. Tout est devenu rumeur ces derniers temps et si on n’y prend pas garde, on va installer la chienlit dans le pays. En réalité, des politiciens rompus dans l’art de la manipulation font un travail de sape pour perturber le fonctionnement de la transition. Selon des informations émanant de sources indépendantes, des leaders de partis politiques ont tenté d’obtenir en vain des financements auprès du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, pour leur campagne électorale.
Convaincus que le chef du gouvernement dispose d’importants moyens financiers qu’il met à la disposition des organisations de la société civile acquises à sa cause, ces hommes politiques ont entrepris de lui rendre la vie impossible en intoxiquant l’opinion publique avec des informations sur des velléités de prolongation de la transition. Or si prolongation il y a, ce sera sur des bases objectives et pertinentes seulement à l’étape actuelle rien ne plaide pour un report des élections couplées.
Mais puisque cet argument peut facilement prospérer auprès de la population, on l’a propagée dans l’intention de nuire au gouvernement, qui rappelons-le, est composé des partis politiques, de l’armée et des OSC.
Certains leaders de la société civile, se sentant marginalisés, ont tenté eux aussi de rencontrer Zida pour obtenir leur « part de gâteau ». Et comme l’audience tardait à venir, ils ont tout de suite cru que le Premier ministre ne voulait pas les recevoir. Pour eux donc, il a choisi un groupe d’OSC au détriment des autres. Comme les politiques, ces responsables associatifs ont décidé d’en découdre avec le chef de l’exécutif burkinabè en se lançant dans une campagne d’intoxication et de déstabilisation par médias interposés. Et pour cette entreprise, certains auraient reçu des financements pour organiser des tirs groupés sur Zida afin de gagner la bataille de l’opinion publique. C’est sans doute la raison pour laquelle ces dernières heures on constate des déclarations tous contre Zida et pour le retrait des militaires de l’armée.
Peut-être que c’est au regard de ces faits que le Premier ministre est serein sachant bien que la vérité autour de cette crise avec le RSP finira par se savoir.
L’intoxication est devenue une arme de déstabilisation et c’est dans cet esprit que lorsque le Premier ministre et son ministre de la Sécurité, le colonel Auguste-Denise Barry, ont quitté aujourd’hui le Conseil des ministres pour quelques moments, des officines ont savamment distillé l’information espérant par ce moyen convaincre l’opinion que la sérénité n’est pas la chose la mieux partagée et qu’il fallait en tirer toutes les conséquences.
On espère que le président Michel Kafando, qui a fait une large concertation, va s’informer davantage pour prendre une décision dictée par la sagesse. Un changement de gouvernement est inopportun et n’augure rien de bon. Il reste trois mois pour les élections, qu’on laisse Zida travailler en paix.
Ouattara K.Hilaire
NDLR : Le titre est de l’auteur
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