Le Faso Danfani se vend en France
Le samedi 13 juin 2015, s’est tenue à Asnières-sur-Seine, en région parisienne, la première nuit du Faso Dan Fani en France. Cette étoffe, emblématique du Burkina Faso, a été mise en valeur, par une présentation réussie des talents de créateurs vestimentaires.
Organisé par l’Association des Créateurs Burkinabè de France (ACBF), cette nuit a été initiée dans le but d’aller au-delà des frontières africaines, susciter un engouement international pour l’art vestimentaire africain, et trouver des opportunités de commercialisation du tissu et des tenues en Faso Dan Fani.
Un défilé par les créateurs Ymar Mode, Prince Dessuiti, de la maison Angely’s Confection, de GX226 et de la styliste sénégalaise Framboise Diop, a émerveillé le public à travers l’originalité des créations.
Auparavant, des tenues à la coupe traditionnelle, du style qu’affectionnent les Burkinabè, avec un effet d’entrainement accru avec l’avènement du Gouvernement de transition, ont été données à voir à l’assistance.
Mais il n’y en a pas eu seulement que pour les yeux, car avant d’entamer les défilés des mannequins, le public a suivi avec intérêt un exposé présentant les multiples facettes du Faso Dan Fani, à travers une approche historique.
Faire du FDF un symbole national
Cette étoffe devrait bien coller à l’image du Burkina Faso, et c’est tout le souhait des organisateurs et des autorités burkinabè, car en plus d’être un élément de notre patrimoine culturel, le FDF, qui a eu pour plus grand champion de tous les temps le Président Thomas Sankara, est aussi une réponse économique, dont les premiers bénéficiaires sont les paysans qui cultivent le coton.
Exprimant sa fierté, le ministre de la Culture, Jean-Claude Dioma a sa petite idée sur l’apport du gouvernement pour contribuer à promouvoir le FDF, car « partout où le Burkinabè se trouve, il doit pouvoir avoir sa carte identitaire, et le Faso Dan Fani est la chose par laquelle on nous identifie ».
Et cet ancien patron de la Direction du Patrimoine culturel et spécialiste du domaine, d’avouer qu’il serait tenté « de proposer au Président de la Transition, que nous puissions instaurer le Faso Dan Fani à tous nos Conseils des ministres, et à toutes nos manifestations les plus importantes »
Le succès de la soirée indique que Jean Claude Dioma devrait aller au-delà de la simple intention, pour faire donc une proposition concrète.
Présent à la soirée, en tant qu’envoyé spécial du Mogho Naba pour le représenter, le Samandin Naba souhaite, au nom de la chefferie coutumière de tout le Burkina Faso, que « les mânes de nos ancêtres et Dieu puissent aider les organisateurs dans la promotion de notre culture ».
Des bords du Kadiogo aux bords de la Seine, le ministre du Roi des Mossé se serait senti comme au mogho, assurant que le Conseil Supérieur de la Chefferie traditionnelle du Burkina Faso, dans le cadre de la mise en place d’un observatoire des valeurs culturelles, apprécie à sa juste valeur les initiatives du genre.
Les lampions se sont éteints sur cette première nuit du Faso Dan Fani, dans une ambiance de fête, au petit matin. Déjà, les organisateurs, emmenés par le styliste Georges de Baziri, songent à la prochaine édition, qu’ils souhaitent plus ouverte, par une plus grande participation d’artisans et acteurs du coton et du Faso Dan Fani, tant du Burkina que de la France, et de la grande Diaspora.
A. BAMBARA, AmbabfPAris
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