Indice CPIA 2014 : Le Burkina Faso régresse
L‘équipe de la Banque mondiale au Burkina a présenté au cours d’un atelier ce mardi 14 juillet 2015, les résultats de l‘indice d’évaluation des politiques et institutions nationales ou Country Policy and institution assesment (CPIA) 2014. Le Burkina Faso régresse de 0,1 point par rapport à l‘année 2013.
L‘indice d’évaluation des politiques et institutions nationales ou Country Policy and institution assesment (CPIA) est un instrument de la Banque mondiale qui mesure sur la base de 16 critères la performance des politiques et institutions publiques dans quatre domaines que sont la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité, la gestion des institutions du secteur public.
L‘indice CPIA est un exercice annuel qui vise une saine émulation entre les Etats. Il est ce qui permet de déterminer l‘enveloppe des ressources IDA allouées aux 39 Etats éligibles dont le Burkina Faso et qui est comme une récompense aux pays les plus réformateurs dans les quatre domaines suscités.
Chaque pays est noté sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) et la note globale constitue la moyenne des évaluations dans les différents domaines d’intervention.
Pour les trois dernières années, le Burkina Faso est resté constant dans sa notation soit 3,8 sur 6 pour avoir fourni des efforts dans le domaine de la gestion économique et les institutions du secteur public et dans les politiques structurelles, a résumé l‘économiste principal de la Banque mondiale, Mariam Diop.
Pour le CPIA 2014, le Burkina régresse de 0,1 point soit 3,7 de moyenne et se retrouve au 7e rang dans le classement des pays subsahariens éligibles à l‘IDA. Cette régression s’explique selon Mercy Tembon, la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina, par plusieurs facteurs notamment une faible performance en matière de protection sociale et de travail.
« L‘année 2014 a été une année difficile pour le Burkina. Même avant les événements d’octobre, le pays avait commencé à ressentir des difficultés au plan économique. La croissance avait baissé, il y a eu l‘impact négatif de l‘épidémie d’Ebola. Mais en plus, le pays est noté en fonction des reformes économiques mais aussi sociales et si l‘économie ne fonctionne pas, le gouvernement n’est pas en mesure de donner les services de base aux populations, l‘équité entre hommes et femmes, etc.», a expliqué Mercy Tembon.
Elle estime ainsi que pour remonter la pente, le Burkina se doit de faire plus d’efforts dans l‘amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables. « Cela passe par les reformes, par les actions du gouvernement envers les pauvres. Il ne faut pas seulement la formulation des reformes mais il faut les mettre en œuvre pour qu’on puisse voir les résultats au niveau des pauvres », dit-elle.
A l‘instar de Mariam Diop, économiste principale, la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina, Mercy Tembon, garde espoir que dès que la situation politique reviendra à la normale, le Burkina se hissera à l‘issue de l‘évaluation CPIA 2015 parmi les trois premiers pays.
Autres informations révélées par l‘évaluation CPIA est que le revenu annuel par habitat a atteint 670 dollars US et le seuil de pauvreté est de 40%.
Les participants à l’atelier de présentation des résultats du CPIA 2014 ont pris l’engagement d’élaborer un plan d’action à soumettre au Conseil des ministres en vue d’une amélioration de la notation pour le Burkina.
Maratou SOUDRE
Burkina24
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