Poème : Régiment de sécurité présidentielle
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Bernard Zongo nous revient avec un nouveau poème qui porte cette sur le Régiment de sécurité présidentielle.
La suite après cette publicité
Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), dis-moi qui est ton maître?
Est-ce le Peuple? Ou l’histoire t’a-t-il offert son meilleur choix de traîtres?
Gloire et Burkindi soldat, quel est ton code d’honneur? Es-tu neutre ou politique?
I ndispensable? Criminel en puissance? Ou au service du Faso, notre république?
Mourir pour le Drapeau étoilé en le défendant ou vivre dans la honte en le trahissant?
Entends-tu les voix lugubres d’ennemis intérieurs, mus par les forces du mal, méprisant?
Notre peuple s’interroge. Inch’ Allah, l’espoir ne sera pas assassiné deux fois.
Transition malmenée, attaquée, mais aboutira certainement ; c’est notre foi.
Depuis la fuite de l’homme fort, le pays marche résolument vers l’aube; Dieu merci!
Espères-tu l’accompagner ? Ou t’opposer à la consolidation de Notre Démocratie ?
« Si tu tues ton chien parce qu’il est méchant, c’est la chèvre du voisin qui te mordra » ;
Et si le chien retournait ses dents contre son maître, c’est sûr, sa méchanceté le perdra.
Chacune de tes armes et munitions, chaque centime de ton salaire, tout vient du Peuple
Un Peuple brave et Patriotique qui t’a tout donné; Toi qui, aujourd’hui n’est plus humble.
Resteras-tu à jamais un bourreau? Ou seras-tu un sauveur pour rentrer dans l’histoire ?
I mmortelle est notre Patrie. Défends-la, au prix de ton sang, et l’immortalité sera ta gloire.
Trahis Ta patrie et Tes institutions et, à jamais, ton nom sera honni pour l’éternité.
Entre la démocratie et le chaos pourtant, tu peux être une digue, un rempart de liberté.
Pour s’affirmer, le chien méchant ne chasse pas les insectes pour sa pitance.
Réfléchissons donc! Quelle grandeur y-a-t-il à régner sur un peuple sans défense?
Espérons que le Camp Naaba Koom prouvera sa loyauté au Peuple sans clash.
Soldat, «on n’enlève pas une mouche sur le front de son frère avec une hache[1]»
I nstrument de paix ou de terreur? Déjà, les veuves et orphelins sont innombrables.
Devant l’histoire, rappeler à un soldat son devoir envers le Peuple est inexplicable.
En 1984, tu avais le courage, la force morale et la dignité dans tes rangs.
Nous ne te reconnaissons plus. Tu as tellement changé au bout de 30 ans.
Tout un peuple débout contre « une meute de soldats » au nombre de 1300.
I ls ont fait l’histoire à Sparte en se dressant contre l’envahisseur ; Ils étaient 300.
Es-tu pour que des aventuriers martyrisent Notre Peuple et répondent devant la CPI?
La nuit des « longs couteaux » ne devrait pas avoir lieu ; choisis le chemin de la vie.
La force ne fait ni raison ni droit. Utilise-la pour faire respecter et le droit et la raison.
Entends le cri du Peuple qui déchire la nuit. L’aube commence à pointer à l’horizon !
Bernard Zongo, [email protected]
[1] Ärsenik, Groupe de Rap Français dans la chanson « Jour 2 Tonnerre » de l’album «Quelques gouttes suffisent.»
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