Barthélémy Kéré: « La CENI va assumer ses obligations jusqu’au bout avec courtoisie et dans le respect de la loi »
Le président du Conseil national de la transition (CNT), Chérif Sy s’est rendu à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce samedi 1er août 2015. Objet de la visite, témoigner le soutien et la solidarité de l’institution qu’il représente face à« la tâche combien importante et fastidieuse » que remplit l’institution chargée de l’organisation des élections.
Ce samedi 1er août 2015 constitue le dernier jour de dépôt des candidatures pour les élections législatives à venir. Et selon Me Barthélémy Kéré, président de la CENI, c’est la première fois qu’une autorité du rang de celui du président du CNT vient s’enquérir de l’état d’avancement de la réception des dossiers de candidatures au regard du « lourd, difficile travail » qu’elle mène.
Organisation. 10 équipes de 5 personnes chacune chapeautée par un commissaire sont chargées de réceptionner les dossiers. Et à ce jour, selon le secrétaire général de la CENI, seulement 19 dossiers ont été réceptionnés. Selon les estimations du président de l’institution, cette fois-ci encore et ce comme les autres fois, 90% des dossiers seront déposés entre 23h40 et 23h50.
Barthélémy Kéré rassure quant à la disponibilité de ses agents pour accomplir le travail qui leur est soumis. « Nous allons le faire avec le plaisir, toujours avec le sourire quel que soit l’heure en nous assurant que les décisions sont prises pour que tout le monde soit correctement accueilli », annonce-t-il le sourire aux lèvres.
Difficultés. Un certain nombre de difficultés ont été relevées par le président de la CENI. Ces difficultés, Barthélémy Kéré les impute aux partis politiques et aux candidats. Au nombre d’entre elle sont à comptabiluser la non obtention du casier judiciaire, du certificat de nationalité et le dépôt de la caution.
Le président de la CENI a annoncé avoir contacté le ministre de la justice à ce sujet vu que ce sont les vacances judiciaires et celui des finances afin que ceux qui étaient aux guichets puissent effectuer le paiement de la caution. Mais Me Barthélémy Kéré est catégorique. « En réalité M. le président, si on veut bien voir, dans le fond c’est la faute des candidats ».
Il estime qu’ils auraient pu prendre les dispositions depuis longtemps pour savoir comment cela se passe. Ils ne font pas suffisamment d’efforts à son avis. Surtout des efforts pour lire et s’approprier le code électoral. Cela les aurait permis d’aller s’aligner pour le paiement de la caution.
Et pour cause « 72 heures avant la validation des dossiers de candidature au plus tard, ils peuvent déposer leur caution ». Ce qu’ils peuvent faire jusqu’au 3 août prochain et envoyer le récépissé à la CENI. « Pour des gens qui veulent prendre part à la compétition selon les règles du code électoral et qui ne prennent pas la peine de lire le code, vraiment on a un problème ».
Qu’à cela ne tienne, « la CENI va assumer ses obligations jusqu’au bout avec courtoisie et dans le respect de la loi », rassure Barthélémy Kéré afin que la validation prévue pour le 8 août se passe « dans les meilleures conditions ».
C’est au regard du « rôle central » de la CENI dans le jeu démocratique, que Chérif Sy dit avoir inscrit avec les membres du CNT dans la proposition de révision de la constitution déposée auprès du gouvernement « que la CENI soit institutionnalisée ». « Pour nous, la CENI est peut-être plus importante qu’hier, parque le challenge que la CENI a aujourd’hui, c’est d’organiser une élection qui va se dérouler sans qu’aucun des participants ne soit au pouvoir », a –t-il conclu.
Oui Koueta
Burkina24
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