Elle comptait écouler près de 9 millions de F CFA de timbres fiscaux contrefaits

44.213 timbres fiscaux contrefaits saisis et une dame aux arrêts, c’est là le fruit de la collaboration des services spéciaux de police et des douanes de l’aéroport de Ouagadougou. La marchandise en provenance de l’Italie a atterri à Ouagadougou en même temps que sa propriétaire Mme Barkissa Bara/Zaré le 19 août dernier. L’affaire a été rendue publique ce jour 27 août 2015 par le service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ).

La veille des services spéciaux des douanes et de la police de l’aéroport internationale de Ouagadougou a permis de découvrir un lot important de timbres fiscaux contrefaits en provenance de l’Italie. Cette ingéniosité est l’œuvre de dame Barkissa Bara/Zaré, désormais aux arrêts.

Malgré l’ingéniosité de l’intéressée, elle n’a pas pu échapper aux contrôles douaniers après les formalités policières. Selon le Commissaire de police, Bonswindé Sankara, chef du SRPJ de Ouagadougou, la présumée faussaire a déclaré dès les premiers instants ne pas être au courant des 10 000 timbres retrouvés dans sa valise à son atterrissage à l’aéroport. Ces timbres fiscaux contrefaits lui auraient coûté la somme de 1 000 Euros. Elle aurait en outre affirmé avoir passé la commande avec un dénommé Koffi qui réside à Napoli en Italie.

A ces timbres vient s’ajouter une autre valise dont elle avait le bulletin de réclamation et qui devait arriver le lendemain. Et cela a été le cas. Cette deuxième valise arrivée le 20 août dernier contenait au total 34 213 autres timbres qu’elle déclare appartenir à un certain Kaboré auquel son fournisseur lui aurait demandé de livrer la marchandise.

« C’est du simple papier. Il n’y a rien dessus. Il faut forcement mettre de la colle », fait savoir le commissaire Sankara. Et ce « simple papier » de 8 842 600 F CFA, Mme Bar/Zaré espérait l’écouler devant les écoles et les boutiques.

 La police affirme ne pas avoir des preuves qu’elle s’adonnait à cette pratique depuis belle lurette. « Il se pourrait qu’elle soit dans cette activité depuis longtemps. Elle nous a dit que c’est sa première fois. Ce qu’on sait, c’est qu’elle est commerçante », a déclaré le Commissaire Sankara.

Collaboration. L’opération a abouti grâce à la synergie entre les services de douanes et de la police de l’aéroport. « Nous travaillons en synergie avec la douane qui s’occupe du volet bagages. Ce point de presse n’aurait pas vu le jour s’il n’y avait pas cette collaboration », a déclaré le commissaire Mahamadou Sana, Chef de la police spéciale de l’aéroport.

Et la police espère obtenir auprès des populations une collaboration similaire afin de mettre fin à de telles pratiques. Pour cela, elles ont à appeler les numéros mis à leur disposition à savoir le 17, 1010 et le 16 pour dénoncer.

Burkina24