La BAD soutient  l’autonomisation des femmes africaines dans l’agriculture

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La Banque africaine de développement (BAD) a dévoilé jeudi 27 août, en son siège, à Abidjan un nouveau rapport, dédié aux femmes et au secteur de l’agriculture en Afrique.

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Produit par le Bureau de l’envoyée spéciale pour le genre et le Département de l’agriculture et de l’agro-Industrie (OSAN) de la (BAD), cette étude (en anglais) est intitulée Empowerment of African women through equitable participation in agricultural value chains (« L’autonomisation économique des femmes africaines grâce à la participation équitable aux chaînes de valeur agricoles»).

« Ce rapport prépare le terrain pour l’autonomisation des femmes, afin qu’elles prennent un rôle de premier plan dans le secteur de l’agriculture et dans les chaînes de valeur agricoles, au niveau  régional comme au niveau mondial », a déclaré le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka.

L’agriculture représente 25 % environ du PIB de l’Afrique et les femmes constituent près de la moitié de la main d’œuvre de ce secteur en Afrique subsaharienne. Sur l’ensemble du continent, l’agriculture s’avère même le tout premier employeur des femmes, concentrant 62 % des femmes actives. Dans certains pays, comme le Rwanda, le Malawi et le Burkina Faso, elles sont même plus de 90 % à y travailler.

« Les femmes africaines nourrissent le continent et peuvent aussi nourrir le monde », a déclaré Géraldine Fraser-Moleketi, envoyée spéciale de la BAD sur le genre. Avant de souligner : « Mais nous devons résorber l’énorme écart dans les salaires et les rendements agricoles entre hommes et femmes, si l’Afrique veut parvenir à une transformation économique complète ».

Manque d’accès à des intrants de qualité, difficultés d’accès au financement, formation limitée, contraintes domestiques lourdes, rémunérations faibles sinon inexistantes, absence de contrôle sur les revenus générés par les ventes, foncier…, les Africaines travaillant dans le secteur font face à de nombreuses difficultés, qui affectent leur productivité et entravent leur pleine intégration dans l’économie agricole.

En Côte d’Ivoire, par exemple, si la production de cacao concentre une main d‘œuvre à 68 % féminine, seuls 21 % des revenus générés vont aux femmes. De même, en Éthiopie, les femmes représentent 75 % de la main-d’œuvre dans la production de café mais ne perçoivent que 34 % des revenus.

Il faut donc renforcer la productivité des Africaines et leur place dans la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée pour que l’agriculture opère sa mue en Afrique.

En ce sens, ce nouveau rapport de la BAD – dotée d’ailleurs d’une stratégie sur le genre 2014-2018 – sera fort utile, tant à la Banque qu’à ses partenaires soucieux d’autonomiser les femmes sur le plan économique grâce à l’agriculture.

Entre autres recommandations, le rapport identifie trois grands domaines d’action : il faut, d’une part, augmenter le nombre d’agro-entrepreneurs à grande échelle, en leur fournissant un accès au financement et à la formation, et en améliorant les liens entre les marchés régional et mondial.

Il faut, ensuite s’assurer que les femmes sont rémunérées, en en faisant des copropriétaires, en améliorant leur productivité, et en les formant pour les doter des compétences de base en matière de gestion d’entreprise. Enfin, il s’agit d’accroître l’accès des femmes aux marchés de niche, en produisant et en commercialisant des produits destinés aux femmes uniquement.

Communiqué BAD


NB : la titraille est de la rédaction

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