Abdoul OUATTARA HEMA : « J’ai été victime de manipulation de politiciens américains liés au régime Compaoré »

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Abdoul Saa’madolmi Ouattara HEMA, jeune burkinabè vivant aux Etats-Unis d’Amérique depuis maintenant huit ans, y a fait ses premiers pas à la faveur des études. Il décide, finalement, de s’y installer  devant les opportunités qui se sont  présentées à lui au pays de l’oncle Sam. Après « une belle expérience au sein de l’armée américaine », il considère, aujourd’hui, les Etats-Unis comme étant son pays adoptif. Au cours d’un entretien, il parle de ses activités, ses projets et surtout ses déboires avec la justice américaine.

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Burkina24 (B24) : Vous êtes aujourd’hui un jeune chef d’entreprise. Avant de nous parler de votre structure privée d’intelligence basée ici aux Etats-Unis, vous avez servi au sein de l’armée américaine. Racontez-nous cette expérience au sein de l’armée américaine et comment vous y êtes arrivé ?

Abdoul OUATTARA HEMA (A.O.H.): J’ai officiellement joint l’armée américaine en Janvier 2014 avec un contrat en bonne et due forme. Tandis qu’officieusement j’ai servi cette armée pendant six ans auparavant et le plus souvent ‘’Under cover’’.

Grâce à l’expérience acquise dans l’armée américaine, j’ai pu créer aujourd’hui ma propre agence privée qui, dans la même perspective, opèrera dans le domaine de l’intelligence aux côtés de l’Armée et la police des Etats-Unis d’Amérique.

B24 : Parlez-nous maintenant de vos démêlés avec l’administration policière des Etats-Unis. Comment tout a commencé ?

A.O.H. : Je pense que la police américaine et moi n’avions été que victimes d’une manipulation politique de politiciens américains ayant un lien étroit avec le régime Compaoré et aussi la plupart des régimes mafieux en Afrique. J’ai été arrêté deux fois sur mon propre campus à Denver dans l’Etat du Colorado. Mes comptes bancaires ont été plusieurs fois gelés  me forçant à vivre dans la débauche ou à commettre des crimes qu’ils pourront ensuite utiliser contre moi.

J’ai été victime de manipulation de politiciens américains liés au régime Compaoré et mes propres investigations ont prouvé que j’étais victime d’un programme de ‘’Self déportation’’ visant à rendre la vie dure à certains immigrants dans le but de les emmener à quitter le pays de façon volontaire. Il est par ailleurs important de noter que je n’ai jamais été illégal dans ce pays.

B24 : Vous ne nous dites pas concrètement les raisons qui ont fait de vous la cible du régime Compaoré à travers la justice américaine comme vous le prétendez. Pourquoi vous et pas quelqu’un d’autre ? Expliquez-nous davantage les origines de cette affaire.

A.O.H. : Vous savez, j’évolue principalement dans le domaine de l’intelligence par conséquent, le secret professionnel qui me liait à l’armée américaine m’empêche de faire certaines révélations dans la presse. Je vous promets au moment opportun je vous en dirais plus à travers des publications de mon agence. Quant à la question de pourquoi moi et pas quelqu’un d’autre ?

Je vous rappelle que je suis de la génération qui a fait trembler le régime Compaoré vers la fin des années 90 pour avoir fait des études au lycée Philippe Zinda Kaboré et aussi fait mes premiers pas en FAC à l’université de Ouagadougou avant mon départ pour les Etats-Unis. Les grèves de l’AESO et de l’ANEB ne me sont pas du tout étrangères, croyez-moi !

B24 : Pour revenir à vos démêlés avec la justice américaine, avez-vous reçu de l’assistance des autorités consulaires et diplomatiques du Burkina Faso dans les déboires que vous avez vécus ici aux Etats-Unis ?

A.O.H. : Pendant que j’étais en procédure à la justice de Denver dans l’Etat du Colorado, j’ai pu saisir mon ambassade en tant que Burkinabè pour leur faire part de la situation. J’ai même adressé une lettre à l’ambassadeur du Burkina Faso à Washington. Pour répondre à votre question, je n’ai reçu qu’un coup de fil d’une personne qui travaille à l’ambassade pour m’informer que l’ambassadeur était absent. Mais par la suite, rien du tout.

B24 : Dans la préparation de cette interview, vous expliquiez qu’après vos propres investigations, vos soucis avec la police américaine sont le fait du régime de l’ex-Président Compaoré. Comment est-ce que vous êtes arrivé à cette conclusion ?

A.O.H. : Comme je l’ai tantôt souligné et j’insiste là-dessus, certains politiciens américains avaient un lien étroit avec le régime Compaoré depuis des années. Je ne citerais pas de nom pour ne pas entraver à la bonne démarche des investigations qui sont toujours en cours par mon agence. Ces hommes pourraient même avoir joué un rôle dans la mort du Président Thomas Sankara. Au moment opportun, nous ferons une publication sur ce sujet.

B24 : Qu’en est-il de votre situation présente ici aux Etats-Unis après le départ de Blaise Compaoré ? Avez-vous retrouvé votre quiétude ?

A.O.H. : J’ai entamé depuis le mois de Février, une procédure judiciaire contre le Gouvernement américain à Washington DC afin que lumière soit faite et que je sois dédommagé pour tous les torts. Il faut dire que le départ de Blaise n’a fait qu’envenimer les choses, car cela fut un échec pour ces hommes qui en veulent certainement à la jeunesse consciente burkinabè à laquelle je fais partie.

B24 : Quels sont vos projets pour l’avenir ?

A.O.H. : Je travaille dur actuellement pour pleinement réaliser mon agence qui se veut internationale. Je prévois créer un bureau au Burkina Faso quant j’y serai dans les mois prochains.

B24 : Votre mot de fin…

A.O.H. : Je remercie toute la rédaction de Burkina24, avec à sa tête, son rédacteur en chef pour cette interview. Je vous encourage à continuer dans cette lancée car le rôle de la presse c’est aussi de dénoncer. J’espère que les autres organes de presse burkinabè suivront ce bon exemple pour qu’ensemble nous puissions voir clair dans la gestion de nos Etats, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Je vous remercie !

Propos recueillis par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

 

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79 commentaires

  1. Je connais Abdoul depuis New York. Un locataire guin?en a engager des gros bras pour l’attaquer dans son appartement qu’il payait de fa?on mensuel. Il a trimbaler le messieurs a la justice et a meme gagner le proc?s. Abdoul est un battant et je lui souhaite bonne chance.

  2. Il m’a tout l’air que tout ceux qui n’ont pas reussi en veulent ? Blaise Compaore!

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