Burkina : Le fichier électoral est inclusif et fiable pour la tenue des élections, selon Siaka Sangaré
Le Général Siaka Sangaré, président du Réseau des compétences électorales francophones (RECEF), a présenté, ce mercredi 2 septembre 2015 à Ouagadougou, une synthèse des résultats de l’audit du fichier électoral du Burkina. Au terme de la mission d’environ 10 jours confiée à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), il est ressorti que le fichier électoral du Burkina est « inclusif », conforme aux standards internationaux, donc « fiable » pour la tenue des élections d’octobre prochain.
Quelles sont les forces et les faiblesses du fichier électoral actuel du Burkina ? Est-ce que ce fichier est utilisable pour la tenue d’élections d’une telle envergure ?
Ce sont les principales raisons qui ont amené la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à solliciter l’expertise de l’OIF pour auditer le fichier électoral.
La mission conduite par le « Malien qui fait les élections en Afrique », le Général Siaka Sangaré, a livré ce 2 septembre 2015, une synthèse de ses travaux après une « analyse pointue » du fichier pendant environ 10 jours.
« Il n’y a pas de fichier électoral parfait. Mais plusieurs pays font désormais des efforts pour respecter les standards internationaux en la matière…Nous sommes indépendants et responsables dans nos analyses », a noté Siaka Sangaré dès l’entame de la présentation des résultats et de la Cartographie électorale du Burkina.
Après avoir passé au peigne fin 16 textes juridiques au Burkina, il a apprécié le fait que la CENI ait enrôlé 119 personnes sans doigt dans un fichier isolé et le fait qu’il n’y ait pas d’électeurs fraudant, car selon lui, tout le monde est lié à un bureau de vote.
Il a également salué la répartition du fichier électoral par Régions et par citoyen. A l’écouter, la CENI a même une couverture totale du territoire national plus que le Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS).
Points forts du fichier électoral. Le Général Siaka Sangaré a présenté comme points forts, entre autres, le respect des standards internationaux, la complétude et facilité d’exploitation, la publication du fichier par SMS et site web, les kits d’enrôlements adaptés, un système fiable de sauvegarde des données, le respect de l’unicité de l’électeur.
Points faibles. Il a par ailleurs signalé d’autres points comme étant faibles. Il s’agit de l’absence de réglementation organisant la radiation des électeurs décédés, la non-fixation des modalités d’exécution des révisions annuelles, le non-archivage des documents justifiant l’enrôlement, la non-protection intégrale des données personnelles dans l’affichage des listes sur le site web, une faible souscription des jeunes de 18 à 22 ans, la faible qualité des photos et des anomalies de données alphanumériques d’Etat civil.
Recommandations. L’expert malien recommande l’adoption à moyen terme, de textes réglementant les électeurs décédés, adoption de textes réglementant les modalités d’inscription des Burkinabè résidant à l’étranger, la sauvegarde après scannage des documents justifiant l’enrôlement.
Il a aussi recommandé de renforcer les données personnelles des électeurs sur le site, renforcer les capacités des services d’Etat civil, corriger les données alphanumériques et renforcer les capacités de la CENI, en termes de ressources humaines techniques permanentes nécessaires, pour les activités de pérennisation du fichier électoral biométrique.
En guise de conclusion, le fichier électoral du Burkina, selon Siaka Sangaré, est bon, inclusif, conforme et fiable pour la tenue des élections d’octobre 2015.
Noufou KINDO
Burkina24
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