Presse écrite : Suppression des peines d’emprisonnement de journalistes au Burkina

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Le projet de loi sur la presse écrite a été adopté ce 4 septembre 2015 par le Conseil national de la transition. Cette loi supprime les peines d’emprisonnement pour les fautes commises par les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions.

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A la majorité des votants, soit 58 « Pour », 1 « contre » et 7 « abstention », les députés de la transition ont décidé que les sanctions en cas de délits de diffamation seront désormais des amendes en lieu et place des peines privatives de liberté. Le montant prévu, à cet effet, va d’un million à cinq millions de F CFA et le fautif écope du double de la peine prononcée en cas de récidive.

Le débat général qui a précédé le vote de la loi, a été houleux au CNT. La plupart des députés ayant trouvé les peines initialement prévues (10 à 15 millions de FCFA) élevées et risquant d’entraîner une « mort certaine » des médias. A noter que, bien avant la plénière de ce vendredi, les peines initiales ont suscité une forte opposition de la part des organisations professionnelles des médias et des syndicats.

Pour le député Bakary Koné, ils sont peu, les organes qui peuvent honorer ces amendes au Burkina Faso. Et « pour la survie même de la presse », il faudrait, a-t-il dit, les revoir à la baisse. Un avis tout aussi partagé par le député Wilfrid Zoundi, qui trouve que garder la loi telle quelle reviendrait à « liquider la liberté de la presse au Burkina Faso ».

Les prises de position quasi unanimes en faveur de la baisse des amendes, ont obligé  peu après l’ouverture des travaux, les députés du Conseil national de transition (CNT), à suspendre une demi-heure les débats  pour consulter le gouvernement.

A la reprise, la nouvelle loi, a été adoptée à la majorité des votants, avec les différents amendements.

Mais de l’avis des patrons de presse, les corrections apportées sont peu satisfaisantes. Pour Cyriaque Paré, Directeur du journal en ligne, Le Faso.net, cette nouvelle disposition est « acceptable » par rapport à l’ancienne, même si « on attendait beaucoup plus que cela ».

Quant à Loukman Sawadogo, Directeur de publication du quotidien privé Le Soir, la précarité économique du pays ne permet pas aux organes de presse de supporter de telles sanctions. Selon lui, « 95% des organes de presse au Burkina, disparaitront s’ils écopent d’une amende de 2 millions de F CFA ».

C’est pourquoi, il invite le gouvernement de la transition qui est « non partisan » à revoir sa position et à éviter « d’asseoir des entraves à la liberté de la presse ».

Du reste, il a indiqué que cette tristesse qui les anime au regard de la nouvelle loi, « sera, sans doute, le catalyseur d’une lutte prochaine de la part des hommes de médias ».

Mamady Zango (Stagiaire)

Burkina24

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