Recours contre la candidature de Roch M.C Kaboré : Le CCNOSC s’étonne

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Le Cadre de Concertation Nationale des Organisations de la  Société Civile (CCNOSC), regroupant plusieurs associations, dont l’APDC de Safiatou Lopez, dit s’étonner des recours formulés devant le Conseil constitutionnel contre la candidature de certains membres « des forces du changement », dont notamment Roch Marc Christian Kaboré du MPP. Pour le Cadre, les forces qui ont œuvré au départ de Blaise Compaoré devraient rester unies.

La situation politique de notre pays est depuis un certain temps marquée par l’organisation des élections couplées législative et présidentielle du 11 octobre 2015. Ainsi, après le dépôt des candidatures s’est ouverte l’ère combien importante des recours dirigés contre des candidats qui ne respectent pas à la fois les conditions d’éligibilité édictées par le Code électoral tel que modifié par le Conseil National de la Transition le 07 avril dernier, mais aussi et surtout les dispositions de la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance.

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Sur la base de ces différents instruments juridiques faisant partie du droit positif burkinabé, il faut le rappeler, certains candidats ont vu leur candidature rejetée par le Conseil Constitutionnel car ne remplissant pas les conditions d’éligibilité. A présent, après le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle s’est ouvert le contentieux. Quelle fut notre surprise de constater que des recours ont été déposés contre des candidats issus des forces de changement de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier.

A titre de rappel, la lutte du dernier trimestre de l’année 2014 est la résultante des efforts conjugués par les partis politiques de l’ex Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) d’une part, et des organisations de la Société d’autre part. C’est donc la contribution de chacun de ces acteurs qui a donné lieu à l’éviction du dictateur Compaoré. On est, par voie de conséquence, en droit de dire que nul n’a le droit de s’attribuer cette victoire de notre Peuple insurgé.

Il est donc inimaginable et inacceptable que des camarades de cette lutte contestent l’éligibilité d’autre(s) camarade(s) de la même lutte et à fortiori une contestation émanant de personnes ayant soutenu le projet de violation de loi fondamentale jusqu’à son terme et qui se sont mutés en candidats indépendants.

En effet, imaginons ensemble le scénario où le projet de modification aboutissait : le régime déchu aurait-il à faire une distinction entre tous ceux qui ont contesté à travers le pays ? Aurait-il gardé le silence à leur endroit ? Pour notre part, nous pensons que NON et que la sanction allait être même beaucoup plus sévère contre ceux que certains considèrent aujourd’hui comme des opposants de la 25ème heure. Comment peut-on adopter un tel comportement contre ceux qu’on a accueilli en triomphe le 18 janvier 2014 à la place de la Révolution, car leur démission venait de fragiliser le pouvoir autocrate de Blaise Compaoré si ce n’est de l’hypocrisie ?

Aussi et conformément aux dernières décisions rendues par les Sages notamment en ce qui concerne les législatives, faut-il rétablir tout le sens des conditions d’éligibilité contenues dans les Code électoral.

Ainsi donc en plus des conditions classiques d’éligibilité, le nouveau code électoral a précisé en outre que sont inéligibles : « Toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l’alternance démocratique, notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiel ayant conduit à une insurrection ou à toute autre forme de soulèvement ». La lettre de cette disposition est tellement claire qu’elle ne saurait souffrir d’aucune ambiguïté.

En effet, nous lançons un appel aux forces de changement à rester plus que jamais unis car l’insurrection serait vaine si ceux que nous avons chassé du pouvoir revenait aux affaires, soit individuellement, soit par personne interposée c’est-à-dire par des ramifications ou alliances qu’ils auraient tissé. Les agissements de certains laissent entrevoir que ceux-ci ont des agenda cachés et qu’ils sont prêts à tout pour le sacrifice des idéaux de l’insurrection.

A tous les camarades de luttes, nous demandons de rester vigilants car le serpent est mort, mais son venin a eu le temps de contaminer certains des nôtres et si nous ne prenons garde, il risque de nous piquer.

Nous ne saurons terminer sans toutefois prier le bon DIEU afin que sa sagesse habite les burkinabè pour que nous ayons des élections libres, transparentes et apaisées.

Que DIEU bénisse le Burkina Faso,

 Résistance et lutte !

La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !


NDLR : Le titre est de la Rédaction B24

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58 commentaires

  1. Il faut que les burkinabes se reveillent car cette insurrection n’etait rien d’autre qu’un coup d’Etat bien masqu? au compte du MPP.mais NE pouvant pas s’autoproclamer president designent quelqu’un qui boss et roulent pour eux,vraiment le Mpp est mais Dieu est plus fort qu’eux car ils sortiront de la porte plus petite que celle de leur mentor.just wait and see.

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