La Fédération nationale des petites et moyennes entreprises donne de la voix

Ceci est une déclaration de la Fédération nationale des petites et moyennes entreprises sur la situation nationale, précisément en son aspect économique.

La situation politique nationale a été marquée ces dernières semaines par la tentative de putsch avortée conduite par le Régiment de Sécurité Présidentielle contre les institutions de la transition. Un fait qui a mis à mal le tissu social et économique national déjà éprouvé par la situation exceptionnelle que nous vivons depuis l’insurrection des 30 et 31octobre 2014.

Cette action malheureuse qui s’apparente, à tout point de vue, à une action d’individus mus par la restauration d’un ordre ancien a malheureusement fait de nombreuses victimes parmi les vaillantes populations qui se sont opposées les mains nues à cette forfaiture. Elle a aussi occasionné des destructions de biens publics et privés et freiné la reprise économique qui se mettait lentement mais progressivement en place.

C’est le lieu pour la Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises d’exprimer sa profonde compassion et sa solidarité aux familles et aux personnes victimes de cette barbarie d’un autre temps.

La Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises salue le rétablissement des autorités de la transition dans leur fonction et se réjouit des décisions du Conseil des Ministres quant à la dissolution du RSP et au retour à un commandement unique de notre armée nationale. Toute chose qui concourt à consolider le sentiment de sécurité au sein des populations et à ramener la confiance auprès des opérateurs économiques et des partenaires économiques du Burkina Faso.

Elle rappelle que toutes les situations de troubles et d’instabilités qui ont eu cours au Burkina Faso ont porté préjudice aux milieux économiques. Ainsi, de nombreux opérateurs économiques, victimes malheureuses des évènements de 2011, n’ont toujours pas été indemnisés tout comme ceux des évènements des 30 et 31 octobre 2014.

En tout état de cause, la Fédération Nationale des Petites et Moyennes entreprises condamne toutes les tentatives de prise du pouvoir par la force et rappelle à la classe politique que la voie des urnes est la seule voie de dévolution du pouvoir. C’est seulement par ce truchement que les populations confient la gestion du pouvoir à la personne de leur choix.

La Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises interpelle la communauté internationale à œuvrer pour la paix et la stabilité au Burkina Faso dans le respect des intérêts du peuple burkinabè et de sa souveraineté.

La Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises encourage le gouvernement de transition à tout mettre en œuvre pour créer les conditions de la reprise effective des activités économiques et à renforcer le processus démocratique en cours dans notre pays.

La Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises rassure les autorités de la transition quant à son soutien sans faille dans la conduite des affaires de l’Etat et rappelle sa pleine disponibilité à l’accompagner dans sa noble mission.

Elle émet le vœu que, par les efforts conjugués de tous les Burkinabè épris de paix, le processus de transition en cours puisse déboucher sur des élections transparentes et justes, gages de la préservation de la paix social.

L’histoire nous enseigne que « tout ce que l’on n’apprend pas par la sagesse, on l’apprend par la souffrance ».

Pour La Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises
Le Président El Hadj Alassane KOUANDA
Ouagadougou, le 27 septembre 2015