Théâtre : « L’humanité plage » ou le ras-le-bol des victimes innocentes

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« L’humanité plage » est un texte de Stanislas Cotton qui pose la problématique des génocides et de la justice en Afrique. Deux acteurs, Ismaël Sam et Dramane Zongo ont choisi de mettre en scène cette pièce l’an passé pour exprimer les tourments, les espoirs et désespoirs des hommes et des femmes en Afrique aujourd’hui. La grande première a eu lieu le mercredi 30 septembre au CITO,  au sortir des jours où au Burkina Faso, le processus démocratique était menacé par un coup d’Etat.

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« Quand j’ai lu la pièce pour la première fois, ça m’a surpris que ce soit un Européen qui ait écrit cette pièce parce que les mots, le texte, il y avait tellement de violence, le sang, la mort… Du fait que déjà dans tous les pays, il y a eu des situations semblables, ça m’est venu à l’esprit de mettre en scène le texte », explique Ismaël Sam, metteur en scène.

« Dans nos sociétés africaines, quand une personne de jeune âge meurt de manière mystérieuse ou violente, il y a des rituels qui sont faits pour découvrir les vraies raisons de son départ dans le monde des ancêtres. Quel rituel faut-il faire pour les génocides et les conflits? », se demande-t-il dans un résumé.

«Alcidias Patapon» est un revenant. Il a été victime des conflits tribaux, politiques ou religieux. Dans cette abîme, il était acteur dans sa vie et les autres victimes de cette violence humaine le ramenèrent à la vie en lui confiant une mission pour  crier leur ras-le-bol au monde des vivants.

Sur la scène faite de boue,  l’acteur illustrant le revenant sort d’une cage blanche, « Alcidias Patapon » tout de rouge vêtu. Commence alors un long monologue de 1h 15 mn sur fond de musique.

« J’ai été choisi pour venir au monde des vivants pour dire ce qu’ils pensent de notre monde. On veut dire aux gens qu’il y a trop de haine, on tue des innocents pour rien. Nous demandons pardon aux humains », dit Dramane Zongo, incarnant le rôle du revenant.

Cependant, la première de la pièce coïncide avec une situation similaire, le coup d’Etat qui a aussi causé la mort de plusieurs Burkinabè innocents. Et au metteur en scène de dire  : «souvent la violence que tu chasses, elle se trouve devant ta porte ou qu’elle est déjà chez toi ».

Elle n’aura pas ce jour le public souhaité du fait de l’instauration du couvre-feu.  Des représentations sont néanmoins prévues pour les 2 et 3 octobre 2015.

Revelyn SOME

Burkina24

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