La croissance économique ralentit en Afrique sub-saharienne
La Banque mondiale a organisé une visioconférence ce lundi 5 octobre 2015 avec plusieurs pays africains au sud du Sahara dans la perspective de présenter le rapport semestriel Africa’s Pulse sur l’état des économies de cette partie du contient.
Cette conférence animée par l’auteur du rapport Punam Chuhan-Pole, économiste en chef par intérim de la Banque mondiale pour l’Afrique depuis Washington a enregistré la participation des journalistes et chercheurs du Sénégal, du Burkina, du Mali, du Tchad, du Congo, du Caméroun pour ce qui est de l’Afrique francophone.
Selon Africa’s Pulse, deuxième rapport semestriel 2015 de la Banque mondiale sur la situation économique du continent, la croissance économique en Afrique sub-saharienne connait un ralentissement.
Une baisse tributaire de nombre de facteurs dont la chute des cours des matières premières comme le pétrole, le coton, l’or. Cet environnement économique défavorable, selon les prévisions de la Banque mondiale est soutenu par la logique de l’offre et de la demande, ont expliqué Mariam Diop économiste à la Banque mondiale et Idrissa Ouédraogo, chercheur à l’université de Ouagadougou :
Certains de l’OPEP, comme l’Iran ont déversé sur le marché, leur pétrole ; cela se juxtapose à la promotion des énergies vertes. Dans la même logique, concernant le coton, la Chine a aussi mis sur le marché ses stocks de coton, et, conjugué aux subventions que certains pays accordent à la production du coton, fera baisser les cours.
Quant à l’or, l’Inde, gros consommateur, le pays se retrouve dans une position de faible consommateur, sans oublier que l’or fluctue en fonction des monnaies tel le dollar actuellement en pôle position.
Même si le rapport prévoit une meilleure perspective les années à venir pour la croissance, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne, Maktar Diop préconise «la mise en œuvre de bonnes pratiques pour stimuler la productivité agricole et réduire les coûts de l’électricité».
Les chocs étant parfois imprévisibles au regard de l’interdépendance des Etats les uns des autres, «les gouvernements africains devraient améliorer la gestion de leurs dépenses publiques, en se concentrant par exemple sur les investissements essentiels et en renforçant leur administration fiscale afin de dégager des marges budgétaires», a soutenu Punam Chuhan-Pole.
Les crises sociopolitiques endogènes et exogènes sont toutes autant de facteurs aggravant cette situation déjà délétère de la croissance des économies du continent, car influant sur les équilibres macroéconomiques.
Boureima LANKOANDE
Burkina24
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