Elections 2015 : Des journalistes formés sur les questions socioéconomiques
L’institut Free Afrik en partenariat avec Diakonia a organisé un atelier de renforcement des capacités des medias sur les enjeux économiques et la demande socioéconomique de la population. Cet atelier entre dans le cadre du programme d’appui au processus électoral des élections couplées de 2015. Une trentaine de journalistes ont pris part à cet atelier à Koudougou du 13 au 17 octobre 2015.
Partant d’une évaluation des vingt-sept dernières années, selon l’institut Free Afrik, les principaux thèmes qui dominent les débats publics, sont la politique, la justice et les questions constitutionnelles. L’importance de cette formation des journalistes est d’élargir les débats aux questions économiques.
En effet, le rapport de la commission des reformes et de la réconciliation nationale paru en septembre 2015 fait un état des lieux peu reluisant de la situation socioéconomique du Burkina après la chute du pouvoir de Blaise Compaoré et sous la période transitoire.
Pour Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, président de Free Afrik, le modèle de croissance actuelle du Burkina Faso crée des inégalités et n’est pas favorable à un développement.
L’approfondissement du processus démocratique doit tenir compte de la demande socioéconomique et des besoins des populations.
De ce fait, la campagne électorale à venir pour les élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015, est le lieu de débattre de ces questions socioéconomiques, des besoins de base des populations qui ne sont pas assez pris en compte par le processus démocratique amorcé.
Les hommes de presse devront à l’issue de la formation susciter des questionnements dans les débats publics sur les programmes politiques des partis engagés dans la course au pouvoir. Ce qui permettra aux électeurs de choisir le candidat qui répond au mieux à leurs aspirations.
Tous les secteurs ont été abordés, notamment l’économie burkinabè, l’investissement, le financement de l’économie, l’endettement et l’économie minière, les besoins socioéconomiques des populations, l’éducation, la santé, le logement, l’énergie, l’eau, l’alimentation.
C’est sur une note de satisfaction que les journalistes disent avoir pris part à l’atelier.
« Tous les modules développés ont été instructifs et cela va renforcer notre façon d’appréhender désormais les questions économiques, la gestion des ressources financières dans notre pays. C’est un ensemble d’éléments qui va nous permettre de mieux cerner ces aspects dans le traitement de l’information économique », explique Cyrille Zoma, journaliste à L’Observateur Paalga.
Pour Sita Diallo Traoré, journaliste au « Quotidien », les chiffres et les données concrètes appris permettront de recadrer les débats avec les politiciens. « Nous pourrons désormais être à mesure de les contredire, ou de recadrer les débats pour qu’on ne nous embrouille pas avec des chiffres. Nous avons appris que lorsque l’investissement n’est pas fait là où il le faut, le problème n’est pas bien ciblé. On fait en fait du saupoudrage comme c’est le cas au Burkina Faso », a-t-il ajouté.
Revelyne SOME
Burkina24
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