Bobo-Dioulasso : 6 présumés faussaires de cartes grises étrangères arrêtés
Le commissariat de police de l’arrondissement n°6 (Konsa) de Bobo-Dioulasso a animé une conférence de presse pour présenter de présumés faussaires de cartes grises étrangères, ce lundi 21 décembre 2015.
Âgés entre 34 et 35 ans, ils sont au total 6 présumés faussaires de cartes grises étrangères qui ont été présentés ce lundi à la presse par le commissariat de police de l’arrondissement n°6 (Konsa) de Bobo-Dioulasso.
Le Commissaire de police et commissaire dudit arrondissement, Moussa Ouattara, le Commissaire de police Boris Boua et l’Officiers major Ousseni Belem disent avoir été saisis du dossier suite à une plainte pour abus de confiance portant sur le prix de vente d’un véhicule, cédé par celui qui sera nommé S.A. La victime affirme n’avoir pas reçu la totalité du prix de vente de son véhicule qu’il avait déposé dans le parc de vente automobile de S.A.
« Alors qu’il possédait tous les documents originaux, le véhicule avait disparu du parking », a dit le Commissaire Ouattara. S.A a alors été interpellé et a reconnu avoir vendu le véhicule mais a nié la mise en circulation en se réservant de communiquer l’identité et le domicile de l’acquéreur.
Mais grâce à la dextérité des enquêteurs, ce dernier a été découvert à Banfora. Il a alors affirmé avoir versé la totalité du prix de vente à S.A et que les formalités douanières ainsi que l’immatriculation avaient été effectuées.
Moussa Ouattara a ensuite révélé que l’acquéreur a déclaré que le véhicule est en circulation depuis le 30 septembre 2015 en remettant une photocopie de sa carte grise. C’est à ce moment que S.A a reconnu avoir reçu la totalité du prix mais n’a pas tout versé au propriétaire.
Comment le dédouanement et l’immatriculation ont pu s’effectuer ? C’est dans ce cadre que les policiers sortent de l’abus de confiance pour investiguer sur le faux et usage de faux. C’est dans cette partie de l’affaire que le transitaire de l’acheteur, un nommé S.E, entre en jeu.
Interpellé le 12 décembre 2015, il réfute cependant les faits et déclare avoir confié le dossier à un autre transitaire qui l’a traité jusqu’à l’immatriculation. Lui aussi, interpellé le 14 décembre 2015, déclare avoir agi au nom de S.E qui a été son maitre de stage.
« Le jeune transitaire dit que c’est S.E qui lui a remis le numéro de châssis du camion pour aller le remettre à un certain B.A, qui a utilisé ces données et au moyen d’une machine dactylographique pour établir une nouvelle carte grise étrangère qui a servi à accomplir les formalités douanières et l’immatriculation du camion », ont précisé les policiers.
De l’Italie au Burkina, un pas frauduleux : Interrogé sur l’origine des cartes grises, B.A déclare qu’il se procure auprès d’un ami qui en achète au Togo. Quant aux cartes grises italiennes, c’est lui-même qui les établit avec du papier spécial qu’il achète auprès d’un établissement commercial de la place.
Il révèle en outre que de nombreux transitaires achètent ces fausses cartes grises étrangères avec lui pour le dédouanement et l’immatriculation des véhicules.
Les présumés faussaires usaient d’un cachet en italien qui a « été fait à Bobo-Dioulasso par une maison de fabrique de tampon, et cette maison ne dispose d’aucune autorisation de fabrique de cachet tampon », explique Moussa Ouattara.
Par ailleurs, l’examen du fond des dossiers, transmis par le service des transports, avec la comparaison des deux cartes grises à savoir l’originale et la fausse, a permis à la police de relever une différence sur la date de mise en circulation.
Selon les conférenciers, le dossier est en cours et présentement 6 personnes ont été mis aux arrêts et seront présentés au procureur du Faso.
Sidiki TRAORE
Correspondant Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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