Adama Kanazoé sur le gouvernement Thiéba 1: «C’est un signal positif envoyé à la jeunesse burkinabè»
« Une ossature gouvernementale assez intéressante et qui devrait normalement permettre d’aller au combat pour mettre en œuvre le programme du chef de l’Etat ». C’est la réaction de Adama Kanazoé, président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) que Burkina 24 a joint ce jeudi 14 janvier 2016.
« En regardant dans les détails, nous avons constaté qu’il y avait une forte entrée de la jeunesse. Ils sont nombreux ces jeunes qui sont pour la plupart à leur première expérience gouvernementale. Pour nous, c’est un signal positif envoyé à la jeunesse burkinabè ». C’est le commentaire fait par le président de l’AJIR à propos du gouvernement Thiéba I.
Quant à la participation de la gente féminine, Adama Kanazoé dit avoir souhaité « que le taux de 30% soit atteint. Mais c’est déjà très bien, dit-il, que nous ayons jusqu’à sept femmes » dans le gouvernement.
Démilitarisation. Un autre constat fait par Adama Kanazoé, « c’est le fait que l’effectif (nombre de ministres, ndlr) soit assez serré. Nous avons tous souhaité une chose, c’est la réduction du train de vie de l’Etat. Cela a été un refrain que tous les candidats à l’élection présidentielle ont ressassé aux populations », note-t-il.
Le dernier constat, c’est « l’absence de militaires. La démilitarisation de la scène politique est en marche et c’est une très grande satisfaction ». De la non-participation de son parti au gouvernement, Adama Kanazoé estime qu’il n’y a pas de quoi être « frustré » parce que « ce n’est pas seulement au gouvernement qu’on sert son pays ».
Dans cette lancée, le président de l’AJIR annonce dans les prochains jours, une rencontre avec les structures du parti pour « décider du positionnement du parti dans la majorité ou dans l’opposition ».
Médias libres. Concernant la participation d’hommes de presse au gouvernement vue par certains comme un éventuel danger pour la liberté de la presse, Adama Kanazoé répond :
« Deux patrons de presse avaient été pressentis pour être président de la Transition. La vocation de ces personnes ne peut pas être un facteur bloquant ». Mais, il pose quand même des réserves : « ce qu’on craint c’est qu’il y ait un mélange du genre et qu’on n’ait plus de médias libres ».
Sankarisme. A la question de savoir si la participation des Sankaristes au gouvernement et aux instances judiciaires n’entravera pas l’évolution de certains dossiers, Adama Kanazoé rétorque que celle-ci « devra aller dans le sens du peuple insurgé ».
Mais il prévient que « celui qui se hasardera à détourner la volonté du peuple burkinabè dans le sens qu’il souhaite, trouvera ce même peuple en face de lui ».
Ainsi conclut-il par rapport à la participation sankariste au gouvernement, « si ce n’est pas un facteur catalyseur, ce ne sera pas un facteur bloquant ». Pour le président de l’AJIR, la justice a gagné en « maturité et en indépendance » et devrait « avoir les coudées franches pour faire avancer les choses dans le bon sens ».
Yannick SAWADOGO avec Noufou KINDO
Burkina 24
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