« Consternés, choqués », sentiments de Burkinabè à la suite des attaques
Le Burkina Faso a été attaqué sur son sol à deux reprises dans deux localités différentes ce vendredi 15 janvier 2016. Al Quaeda au Maghreb islamique (Aqmi) revendique l’attaque de l’Hôtel Splendid et du restaurant Capuccino tous situés sur l’avenue Kwamé Nkrumah de la capitale Ouagadougou. Les condamnations ont fusé de partout à l’annonce de la nouvelle. Les Burkinabè n’en reviennent pas. Voici quelques réactions.
Birba André
Avant tout, je condamne cette attaque fermement. C’est une attaque barbare de lâches, qui pensent pouvoir semer la psychose dans notre cher pays le Burkina Faso. Nous allons rester soudés et ne pas nous laisser intimider.
Mes condoléances aux familles éplorées. C’est vraiment malheureux que ce soit à eux que cela arrive ce vendredi réputé être un jour saint où les musulmans sont allés prier. On dit des djihadistes. Je pense qu’un croyant, quelqu’un qui dit qu’il croit en Dieu, ce n’est pas ce pas ce genre de jour, où il faut mener certains actes.
On ne peut pas attribuer cela à une religion. Ce sont des terroristes, des malfaiteurs, qui ne pensent qu’à eux, qui veulent servir leurs intérêts personnels. Hier, ce qui parait bizarre, c’est qu’il y a un mandat d’arrêt qui a été émis contre Soro Guillaume, qui était impliqué dans le coup d’Etat manqué du Burkina Faso. Et c’est ce même jour, que des actes sont perpétrés dans notre cher Burkina Faso.
Dans les écoutes téléphoniques, c’est ce qu’il avait dit. On attaque le nord, on récupère un commissariat ou une gendarmerie. On change de côté. On va au sud pour semer la zizanie et la psychose pour désorganiser les forces armées nationales.
Je pense que c’est son plan. Aujourd’hui, on peut s’attendre à tout dans un autre endroit. Que les forces de l’ordre soient plus vigilantes, que la sécurité soit renforcée à tous les niveaux pour préserver la vie des honnêtes citoyens burkinabè.
Paulin Sanfo
Tout ce qui s’est passé dans notre pays nous inquiète. Franchement, on ne sait pas à quel chef se fier. C’est déplorable que de telles actions surviennent au lendemain de l’investiture du Président nouvellement élu.
Nos autorités devraient prendre leurs responsabilités à plusieurs niveaux. Sur le plan diplomatique, militaire pour mettre en place des stratégies pour la sécurisation de nos frontières. A l’intérieur aussi, veuillez mettre en place un système où l’armée, les différents corps paramilitaires pourraient jouer pleinement leur rôle.
Il va falloir que le pays voit avec les voisins comment mettre en place un système de lutte commune. Le Burkina Faso isolé, s’il s’agit de djihadistes ne pourrait pas faire grand-chose. On a déjà des accords. Mais il faudrait mettre en pratique ces accords.
Il faudrait que certaines décisions qui soient prises ne vexent pas les pays voisins. Il va falloir qu’on résolve les choses par la voix diplomatique. Si ces gens-là ont agi, il y a des raisons que nous ne connaissons pas, que nos dirigeants connaissent. Il ne faudrait pas qu’en voulant agir pour leur propre égo, que les populations soient vulnérables. Il va falloir réfléchir mille et une fois.
Nous avons besoin de stabilité pour assurer le développement de ce pays. Nous vivons déjà pauvres. Si encore, nous sommes paralysés parce qu’il y a l’insécurité, quand est-ce que nous allons espérer un éventuel développement, une éventuelle amélioration de notre niveau de vie ? C’est compliqué ! Nous sommes déjà dans la misère. Rien de ce qui est durable, ne peut être acquis dans la violence.
Bazié Baboué
C’est déplorable. Je n’ai même pas dormi. J’ai suivi les événements minute par minute jusqu’au petit matin. Nous venons de sortir d’une élection. On ne peut pas imaginer qu’au lendemain de l’installation de Roch Marc Christian Kaboré comme Président du Faso, qu’il y ait cela. Il est élu démocratiquement. On ne comprend pas ce qu’il y a au fond du plat.
Roselyne Kéré
Je suis vraiment consternée et triste par rapport à ce qui se passe. On vient d’élire notre président et on espèrerait la paix. Et voilà ce qui se passe. Moi je condamne les Diendéré, je condamne Blaise Compaoré. Je condamne ceux qui sont partis. L’Etat doit faire quelque chose pour que cela ne se répète plus.
Je souhaite prompt rétablissement aux blessés. Je présente mes condoléances aux familles éplorées. C’est triste. Que Dieu les accueille et que les blessés puissent avoir des soins assez rapidement.
Romba Paul
Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais choqué. Là où j’étais vraiment plus choqué, je n’avais pas encore appris l’attaque qui a eu lieu à Ouagadougou. C’est celle qui a eu lieu au niveau du Sahel. Lorsque je tentais d’avoir des informations par rapport au niveau du Sahel, c’est au même moment j’apprends qu’au niveau de l’hôtel Splendid, il y a des tirs. Je ne pouvais imaginer qu’une telle barbarie s’effectue au niveau de mon pays ici.
Je présente mes condoléances aux familles des victimes. J’appelle les populations à être plus vigilantes.
Zabré Lassina
Cela nous dépasse maintenant. On est vraiment désolé pour ces cas-là. J’encourage nos forces de sécurité. Ces temps-ci, ils ont beaucoup travaillé. Nos gouvernants n’ont qu’à ouvrir l’œil. Quand ça arrive à ton voisin, c’est que ça peut venir chez toi aussi. Ça a commencé par le Mali. Et voilà, aujourd’hui, c’est chez nous.
On encourage le peuple burkinabè. Là où, il y a attroupement, chacun n’a qu’à essayer de s’écarter. Ces gars-là, ils sont dangereux. Surtout ceux qui partent jusqu’à l’hôtel pour voir ce que les militaires sont en train de faire. Vous n’êtes pas des militaires. Rentrez, laissez les militaires faire leur travail. Cela peut amener d’autres problèmes.
Ceux qui sont blessés, on leur souhaite prompt rétablissement.
Propos recueillis par Oui Koueta
Burkina24
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