Ouagadougou : La vie reprend sur Kwamé N’Krumah
Cinq jours après l’une des plus violentes expressions de la terreur, la vie reprend doucement sur l’Avenue Kwamé N’Krumah à Ouagadougou. Rouverte à la circulation, seuls les lieux du crime, le café Cappuccino, le bar Taxi Brousse, l’Hôtel Yibi et le Splendid Hôtel, sont toujours interdits d’accès, occupés par les équipes d’enquêteurs et les forces de sécurité.
Témoignages en vidéo
Burkina24
On est encore loin de la vie bourdonnante et trépidante de la principale avenue de la capitale burkinabè. Mais le silence de désert qui y régnait quatre jours plus tôt n’y est plus non plus, ce matin du 20 janvier 2016.
Le ballet de voitures, de motos et de piétons a repris son cours sur le tronçon, même s’il est un peu ralenti au niveau des trois scènes du drame. Les lieux de travail situés dans l’entourage immédiat du Cappuccino, du Splendid Hôtel (où des agents s’emploient déjà à nettoyer les traces du drame) et de Taxi Brousse n’ont toujours pas soulevé leurs stores. Ce qui ne fait pas l’affaire des vendeurs ambulants qui gravitent généralement autour de cet endroit.
C’est le cas de ce vendeur ambulant de thé et de café, Rasmané Guira, stationné à côté de la Banque de l’Habitat, qui espère que les banques vont bientôt ouvrir pour lui permettre d’avoir des clients. Mahamadi Sana, vendeur de montres habitué de la Banque of Africa, lui indexe la peur des clients, justifiant leur rareté en ces lieux.
Un peu plus loin, banques, cafés et autres lieux de travail publics ont rouvert leurs portes. C’est le cas de l’hôtel Palm Beach. Le réceptionniste et ses collègues ont cependant l’air plutôt désœuvré. « Il n’y pas de clients », dit-il, rappelant que les « locataires » des lieux avaient été vidés aux premières heures des attaques.
Répondre à la terreur par le travail
L’entreprise de vente de motos Mégamonde a elle aussi ouvert ses grilles et ce, depuis le lundi. « Mais dans la terreur, c’est difficile que les gens cherchent à acheter des motos », dit Wenceslas Yaméogo, le directeur général adjoint, dans un sourire forcé.
Néanmoins, la plupart de ces intervenants estiment qu’il faut dépasser ce climat de peur et reprendre le travail car la vie continue.
« L’une des seules façons de répondre à ces… ces… je ne peux pas les nommer ceux qui ont fait ça, commence Wenceslas Yaméogo. Mais la seule façon de répondre c’est de travailler. Le peuple burkinabè est courageux et travailleur. Il faut que nous répondons promptement à ces… en travaillant. Il faut qu’ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas arrêter le peuple burkinabè ».
Abdou ZOURE
Burkina24
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