Assassinat du général Robert Guéï : des proches de Laurent Gbagbo au banc des accusés
Le procès des présumés assassins de Robert Guei a repris ce lundi 25 janvier au Tribunal militaire d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le 19 septembre 2002, le général ivoirien et toute sa famille avaient été tués dès l’entame d’un coup d’état contre Laurent Gbgagbo.
‘’Nous avions pour mission de retrouver le général Guéï’‘ a indiqué le prévenu Kouadio Kouadio, ajoutant que l’ordre leur a été donné par le Colonel Dogbo Blé, Commandant de la Garde républicaine au moment des faits.
‘’Lorsque j’ai vu le général au sous-sol de la Cathédrale, sur des cartons, je l’ai extrait de là pour le conduire à Dogbo Blé », explique le militaire. Selon lui, c’est après une ‘’concertation entre le général Guéï, le colonel Dogbo Blé et le Capitaine (au moment des faits) Séka Séka » que l’ex-chef d’état-major de l’armée ivoirienne a été emmené de force.
Pour ce qui est de l’assassinat de l’épouse du général, Rose Doudou Guéï, le prévenu a expliqué que c’est encore lui qui est allé ‘’prendre ma maman Rose Guéï dans la cour où elle s’était réfugiée pour la mettre à la disposition de Dogbo Blé ».
Quelques instants plus tard, ‘’j’ai entendu deux coups de feu. Quand je suis revenu vers le Colonel Dogbo Blé, j’ai vu le corps de Rose Guéï dans un caniveau. A la question de savoir qui a fait ça, Dogbo Blé a répondu que c’est le fou de Séka qui a fait ça », a-t-il expliqué soutenant que « c’est par la télévision que j’ai appris les décès du général et de sa garde rapprochée ».
Le 19 septembre 2002, à quelques heures du putsch manqué contre Laurent Gbagbo, le général Robert Guéï, ex-chef de la junte militaire (1999-2000), son épouse, sa garde rapprochée et certains membres de sa famille ont été exécutés. Ce coup d’Etat manqué va se muer en une rébellion qui va fissurer la Côte d’Ivoire de 2002 à 2010.
Sont convoqués à la barre, 24 militaires dont le général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine ivoirienne et le Commandant Anselme Séka dit Séka Séka, ancien chef de la sécurité de l’ex-Première Dame Simone Gbagbo. Il est reproché à ces derniers l’assassinat et la complicité d’assassinat. Le procès reprend ce mardi 26 janvier avec d’autres auditions.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU/Burkina24
Source: APA
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