Les jeunes du CDP à la classe politique burkinabè : « Laissez notre pays intact »
L’actualité du Burkina marquée par les attaques terroristes du 15 janvier, l’attaque de Yimdi, les enlèvements et les incendies des marchés et yaars a amené la jeunesse du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à organiser une conférence de presse. L’occasion a alors été saisie par les journalistes, ce mercredi 3 février 2016 pour rebondir sur d’autres actualités en lien avec le parti.
Au regard des différentes attaques, la jeunesse du CDP, par la voix de Mathias N. Ouédraogo, premier secrétaire adjoint chargé de la mobilisation des jeunes a appelé les « autorités en place à accorder un regard particulier au département de la sécurité ».
Il suggère de revoir les conditions de travail des forces de défense et de sécurité en procédant « à un recrutement de jeunes pour accroitre de façon significative leur effectif ».
Incarcérés. Les jeunes du CDP disent être allés rendre visite à leurs camarades incarcérés. Ils demandent l’indulgence du gouvernement pour leur libération. « Il y a beaucoup qui sont malades et demandent des fois qu’on les laisse aller se soigner parce qu’il y a souvent des tradi-praticiens qui suivent la santé de certains », explique Mathias N. Ouédraogo. « Mais parfois, c’est très compliqué, qu’on les laisse sortir », poursuit-il
Après les attentats du 15 janvier, Salif Diallo a, au nom du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) publié une déclaration dans laquelle le CDP et Blaise Compaoré sont indexés comme ayant contribué à ces actes.
A ce propos, Mathias N. Ouédraogo répond : « Dans tous les pays, quand il y a ces genres d’évènements, le parti au pouvoir appelle à la cohésion, à l’union des forces et non à monter l’opinion contre les autres ».
Refoulés. « Nous avons vu sa déclaration plus politique que compatissante », a commenté le premier secrétaire adjoint chargé de la mobilisation des jeunes du CDP. Dans la même veine, il a indiqué qu’après les attaques, certains responsables du CDP ont été « refoulés par les forces de l’ordre » lorsqu’ils ont voulu visiter les lieux des attaques.
Quant à la sortie de Roch Kaboré qui a indexé les connexions entre les terroristes et l’ancien président Blaise Compaoré, se défendant d’être un avocat de l’ancien président, Mathias N. Ouédraogo dit être sûr d’une chose : « il (Roch Kaboré, ndlr) a été un allié de Blaise Compaoré depuis longtemps. S’il le dit, qu’il témoigne en même temps.
Il est passé par tous les postes avec Blaise Compaoré et il a été la 2e personnalité de l’Etat. Si aujourd’hui, il dit ça, il peut en même temps témoigner comment cela se passait ».
C’est leur palabre. Mathias N. Ouédraogo et ses camarades se sont également adressés à la classe politique dans son ensemble au non des « jeunes ».
« La génération qui gère le pays actuellement, dit-il, qui est en train de faire leur guéguerre politique, de promotion, de jalousie, de tension, nous ça ne nous concerne pas. C’est leur palabre. Seulement qu’on laisse notre pays intact pour que nous aussi on puisse en profiter demain ».
Yannick SAWADOGO
Burkina 24
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