Ecoutes téléphoniques : « Nous n’avons pas pu authentifier » (Commissaire du gouvernement)
Le Commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire de Ouagadougou (TMO), le Lieutenant-Colonel Norbert Koudougou, accompagné des 1er et 2e Substituts, respectivement le Capitaine Pascaline Zoungrana et le Lieutenant Modeste Panantiguiri, était face à la presse, ce lundi 8 février 2016 à Ouagadougou. Il a été principalement question de faire le point sur les différents dossiers en instruction au TMO.
Plusieurs dossiers sont en cours d’instruction devant le Tribunal militaire de Ouagadougou. Il s’agit notamment des dossiers Thomas Sankara (9 inculpés dont 6 en détention), du putsch manqué du 16 septembre 2015 (63 inculpés dont 43 en détention parmi lesquels 3 femmes), d’Association de malfaiteurs et détention illégale d’armes et de munitions (40 inculpés dont 38 en détention) et le dossier de la récente attaque de la poudrière de Yimdi (23 sous OMD).
Le Commissaire du gouvernement près le TMO, le Lt-Colonel Norbert Koudougou, a indiqué que les mandats d’arrêts émis par les juges d’instruction sont au nombre de 18 dont 16 dans le cadre du putsch manqué et 2 (Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando) dans l’affaire Thomas Sankara.
Concernant les 16, il s’agit des sieurs Gilbert Diendéré, Fatoumata Diendéré/Diallo, Soro Kigbafori Guillaume, Minata Guelwaré, Moussa Nébié, Roger Joachim Damagna Koussoubé, Abdoul Karim André Traoré, Boureima Zouré, Ali Sanou, Ollo Stanislas Silvère Pooda, Zacharia Songotoua, Souleymane Koné, Hamidou Drabo, Bia Ousmane Djerma, Kossé Ouékouri et Réné Emile Kaboré.
Demande, pression pour une éventuelle levée de mandat (s) ?
La réponse du Lt-Colonel Norbert Koudougou est claire : « Les juges d’instructions travaillent en toute indépendance. Ils ne font l’objet de quelques pressions que ce soit. Le juge d’instruction qui a posé un acte ne peut lui-même l’annuler ou le retirer du dossier. Si besoin en était, il doit consulter le ministère public et rendre une ordonnance aux fins de communication de la procédure à Chambre de Contrôle qui statue ».
Il ajoute que « l’initiative peut venir du ministère public qui, ayant constaté une nullité, requiert communication du dossier aux fins de sa transmission à la même Chambre qui statue (Cf. Article 171 du Code de procédure pénale) ». M. Koudougou reconnaît que la finalité de la justice, c’est la paix et que « la procédure d’enquête n’aime pas beaucoup de bruits ».
Écoutes téléphoniques
« Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas pu authentifier ces écoutes-là », a-t-il déclaré. Au sujet de la rumeur selon laquelle Gilbert Diendéré balancerait des noms et que Djibril Bassolé ferait de la résistance, il a répliqué : « Permettez- moi de ne pas répondre à cette question. On ne peut pas répondre à ces petits détails- là ».
Par ailleurs, le commissaire du gouvernement près le TMO informe que Dame Diawara qui a été inculpée dans le cadre du putsch a accouché samedi dernier d’un garçon dans une clinique de la place.
Lire : Levée de mandat contre Soro : « une pression qui ne dit pas son nom ».
Et voir aussi : Ecoute Soro/Bassolé : « Elle est authentique » selon Zida.
Noufou KINDO
Burkina 24
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