Tête-à-tête entre le ministre et les acteurs culturels pour asseoir une « vision commune »
Jeudi 11 février 2016, le ministre de la culture était face aux acteurs du secteur de la culture au cenasa à Ouagadougou. L’objet de cette rencontre, « Echanger avec eux afin de trouver une vision commune de la réhabilitation de l’action culture ».
Pour Tahirou Barry, ministre de la culture, des arts et du tourisme, toute politique, toute mesure ne saurait prospérer sans l’accord des destinataires, d’où cette rencontre pour un « dialogue direct » avec les destinataires de la politique de son département.
«Les destinataires de nos actions en tant que département de la culture doivent être écoutés et leurs préoccupations prises en compte», a-t-il fait comprendre. Pour ce faire, le ministre dit attendre des acteurs des propositions et des suggestions fortes et sincères. « Il est important de mettre en avant la volonté commune de construire une politique nouvelle qui permettra à tous les acteurs de se retrouver et de s’engager pleinement vers l’essor de ce secteur. J’attends des acteurs des propositions fortes et sincères qui prennent en compte nos réalités et qui nous aideront à prospérer», dit le ministre.
Ces acteurs non étatiques tout en appréciant la démarche du ministre ont à leur tour signifié leurs attentes au ministre. «Nous attendons la définition d’une réorientation de la culture dans le développement. Parce qu’avec les différents évènements intervenus dans notre pays, il est peut-être normal de voir quelle politique culturelle et artistique nous pouvons mettre en place pour que la culture participe de façon significative au développement de notre pays.
Sur les autres échéanciers, qui sont la mise en place du nouveau référentiel du développement social et économique annoncé par le premier ministre dans son discours de politique générale, nous attendons aussi de ce département de nous impliquer dans la réflexion sur la prochaine constitution afin que notre constitution n’oublie pas le rôle de la culture dans la construction d’une nation dans sa dimension paix, sociale et économique », énumère Vincent Koala, président de la fédération nationale de la culture.
Au cours de la rencontre, le ministre s’est prononcé sur des questions qui ont fait des gorges chaudes récemment au ministère, notamment le délai des appels à projets jugé trop court et le problème qui sévit au Bureau Burkinabè des droits d’auteurs (BBDA).
«Il nous est revenu que le délai retenu pour les dépôts n’était pas suffisant. Nous allons ouvrir un nouveau délai pour permettre à tous ceux qui n’ont pas eu la latitude de présenter leurs dossiers puissent le faire », a affirmé Tahirou Barry, ministre de la culture, des arts et du tourisme. En ce qui concerne le BBDA, poursuit-il, « nous avons entrepris des démarches qui nous ont permis de comprendre le malaise. Déjà des actions ont été entreprises de part et d’autre au niveau de l’administration et du personnel pour privilégier la concertation, le dialogue ».
Le ministre s’engage à commanditer un audit organisationnel et financier sur une période de 5 ans pour diagnostiquer les problèmes de cette maison. En rappel, le personnel du BBDA lors de plusieurs manifestations a demandé la démission de leur directeur général et de la comptable. Ceux-ci ont rencontré en face les sociétaires du BBDA qui eux exigent le maintien du Directeur.
Revelyn SOME
Burkina 24
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