Budget du ministère de la culture : Les inquiétudes de la CORA/BF
La Coalition pour la renaissance artistique au Burkina Faso ( CORA/BF) a animé une conférence de presse ce mardi 23 février 2016 à Ouagadougou. L’objet de la conférence de presse, interpeller le gouvernement Paul Kaba Thiéba quant à un éventuel risque de diminution du budget alloué au ministère de la culture.
Les raisons d’une telle inquiétude se fondent, d’après le porte-parole de la CORA/BF, Aboudou Dabo, sur la Déclaration de politique générale du Premier Paul Kaba Thiéba.
Pour lui, le Premier ministre a fait 101 engagements formels dans les différents secteurs d’activités du Burkina et le secteur de la culture n’est pas placé comme secteur porteur. « Ce qui veut dire que nous allons perdre le budget qu’on nous alloue généralement », dit-il.
Pourtant, juge –t-il, « nous avons fait l’effort de contribuer également au changement. Nous ne méritons pas d’être écartés des fruits du changement ».
A cet effet, il rappelle la participation des acteurs culturels à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, contre le coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. Il ajoute l’implication de la culture dans la résolution de ces crises.
Pour eux, ce sacrifice du monde de la culture ainsi que l’utilisation de ses vertus dans l’histoire récente du pays devraient amener les nouvelles autorités à l’insérer dans la marche du changement.
Ils rappellent aussi que lors des campagnes électorales, la CORA/BF a rencontré la plupart des candidats à qui elle a transmis un mémorandum dans lequel est décrit l’essentiel du contexte culturel du Burkina et l’apport de la culture à l’économie nationale, ses vertus et les propositions pour un secteur des arts du spectacle plus dynamique.
« Cette conférence de presse vient de ce fait appeler le gouvernement Thiéba à respecter les aspirations du monde culturel en faisant de la culture un pan important de sa politique », soulignent–t-ils dans leur déclaration liminaire.
Pour ce faire, dans leur « programme d’urgence », qui sera transmis au ministère de tutelle, ils demandent l’augmentation de la subvention pour accompagner le Bureau burkinabè des droits d’auteurs en pleine crise financière, d’amener les médias publics à payer les droits d’auteurs, de mettre en place tous les mécanismes pour faire de la culture un secteur porteur et de devises, d’entreprendre un vaste programme de valorisation et de préservation du patrimoine national matériel et immatériel.
Leur premier acte annoncé à la conférence est la remise d’une requête au Conseil supérieur de la communication le 24 février 2016 pour une revue à la hausse du quota de diffusion de la musique burkinabè à 90%.
Revelyn SOME
Burkina24
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