Salif Diallo : « Nous devons lutter contre la double oppression que subissent les femmes »
La Journée internationale de la femme, célébrée le 08 mars de chaque année à travers le monde entier, puise ses racines dans la lutte que mènent les femmes depuis des siècles pour l’égalité, la justice, la paix et le développement.
Au Burkina Faso, cette 159 ème journée a pour thème « Entreprenariat agricole des femmes : obstacles, défis et perspectives ».
Ce thème vient à point nommé quand on sait que la préoccupation majeure des nouvelles autorités issue des élections post insurrectionnelles du 29 novembre 2015 est l’amélioration des conditions de vie des femmes aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, car la situation réelle des femmes est préoccupante.
Les pesanteurs socioculturelles font que les femmes sont exclues des cercles de décisions et elles ont des difficultés pour hériter des terres, en étant souvent exclues par le fait de coutumes rétrogrades.
Mais l’éveil des femmes est manifeste depuis quelques années dans notre pays. Aux côtés des jeunes, elles ont été à l’avant-garde de l’insurrection d’octobre 2014 ainsi que lors de la résistance au coup d’Etat fasciste du 15 septembre 2015.
On se rappelle encore la marche mémorable des femmes avec les spatules le 27 octobre 2015 à Ouagadougou, donna de ce fait, une tournure décisive à lutte contre la modification de l’article 37 et contre la patrimonialisation du pouvoir par le clan Compaoré.
Fortes de leur nombre, elles ont participées massivement au scrutin du 29 novembre 2015 qui a rétabli un ordre constitutionnel normal au pays des hommes intègres.
En rappel, les femmes représentent plus de 52% de la population de notre pays. Elles constituent l’épine dorsale de l’économie rurale de notre pays, et partant celle de l’économie nationale.
Conscient de la place prépondérante des femmes dans notre pays, le Président Roch Marc Christian KABORE a mis au centre de son programme quinquennal, la promotion de la femme et du genre.
L’objectif étant d’apporter aux femmes tous les appuis nécessaires à leur épanouissement tant sur le plan politique, économique et social, que du respect de leurs droits fondamentaux. C’est pourquoi, il a annoncé quelques mesures fortes :
– Le renforcement de l’autonomisation économique des femmes ;
– L’octroi de 30% des terres aménagées aux femmes ;
– La facilitation de l’accès aux crédits, aux unités économiques et aux technologies ;
– L’absence de corvée d’eau aussi bien en ville qu’en campagne ;
– La liberté économique des femmes rurales ;
– L’accès aux soins de santé et leur gratuité sur toute l’étendue du territoire national ;
– Etc.
Concrètement, ces mesures visent à garantir la participation des femmes aux instances de prise de décision mais aussi de lutter contre les violences et les discriminations dont elles sont victimes.
En décidant de nommer 07 femmes aux postes de ministres et secrétaires d’Etat sur 29 membres que compte l’équipe gouvernementale, le Président du Faso a donné le signal pour que les années à venir, la représentativité des femmes au gouvernement soit plus forte. L’ambition est que les femmes burkinabè deviennent actrices à part entière du développement de ce pays.
Convaincu pour sa part que sans une véritable promotion et une réelle implication des femmes dans la vie économique, sociale et politique, il sera difficile, voire impossible, de parvenir à un développement véritable et durable du Burkina Faso, le MPP a réservé une place de choix à la femme et à la jeune fille dans son programme de société. La direction politique du MPP réaffirme à l’occasion de la journée internationale de la femme, sa détermination à lutter avec les femmes et à vaincre avec les femmes pour un avenir radieux de notre chère patrie.
Nous devons ensemble lutter contre la double oppression que subissent les femmes. L’oppression du système économique inique d’une part et celles provenant des pesanteurs socioculturelles d’autre part. A ce titre, le MPP travaillera à faire adopter des lois et règlements en faveur de l’épanouissement réel de la femme burkinabé et exhorte d’ores et déjà le gouvernement à prendre des mesures d’urgence en faveur de la femme et de la jeune fille.
Vive la femme burkinabè ;
Honneur aux combattantes de la liberté et du progrès ;
Bonne et heureuse fête du 08 mars 2016 à toutes les femmes du Burkina et d’Afrique.
Dr Salif DIALLO
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