Cancer de la prostate : Kimi prospecte dans la coopération sud-sud
L’association Kimi s’est longtemps focalisée dans la lutte contre les pathologies cancéreuses féminines. Elle a décidé de se tourner aussi vers celles liées à la santé des hommes. Dans le cadre de la vulgarisation de l’endoscopie de l’hypertrophie de la prostate, un spécialiste togolais a été invité à séjourner au Burkina.
Le Dr Kossi Christian Yenkey est chirurgien généraliste. Il s’est cependant spécialisé dans l’urologie endoscopique. « Elle permet de faire une opération chirurgicale sans ouvrir le corps », explique-t-il lors d’une rencontre avec des journalistes au siège de l’association Kimi à Ouagadougou, ce 25 mars 2016. C’est une technique qui consiste à opérer un patient par projection d’image.
Le procédé a de nombreux avantages, précise-t-il, notamment le temps de récupération du patient (environ trois jours contre un mois pour une opération habituelle) et aussi sur le plan financier. Cette spécialisation est appliquée à l’hypertrophie de la prostate, qui est un grossissement de cet organe au point d’obstruer le conduit urinaire. Cette hypertrophie, explique Dr Yenkey Kossi, est l’antichambre du cancer de la prostate si elle n’est pas prise en charge par une opération chirurgicale.
Mais l’endoscopie n’est pas encore répandue au Burkina Faso. D’où l’idée de la présidente de l’association Kimi d’aider à la vulgariser au « Pays des Hommes intègres », à travers notamment un transfert de compétences. C’est dans ce cadre, explique Sika Kaboré, que le Dr Yenkey est arrivé du Togo pour, précise-t-elle, « une prospection ».
Coopération Sud-Sud
Il a ainsi été mis en contact avec un médecin urologue du centre hospitalier Schiphra, Dr Bernard Sanou. Dr Yenkey dit avoir pu faire un état des lieux du matériel de cet hôpital et sa conclusion est sans équivoque : «On a tous les atouts techniques pour faire ce transfert».
L’idée de faire appel au Dr Yenkey repose, explique Sika Kaboré, sur la nécessité de désormais se tourner vers la coopération Sud-Sud. «Nos pays ne sont pas viables seuls», approuve le principal concerné, qui estime qu’il est plus fructueux que les pays africains échangent leurs connaissances entre eux plutôt que de se tourner systématiquement vers l’Occident.
Cette première visite du Dr Yenkey, indique la présidente de l’association Kimi, est « une opération pilote de formation ». Si elle est concluante et que les médecins du Burkina (à travers notamment l’Ordre des médecins) sont intéressés, « nous organiserons bientôt des formations à l’endroit des prestataires de santé », indique l’épouse du Chef de l’Etat.
L’association Kimi s’investit dans la formation et la sensibilisation sur les pathologies essentiellement féminines comme les cancers du sein et du col de l’utérus. Si ce projet de coopération Sud-Sud se matérialise, Kimi accrochera désormais la corde de la prévention du cancer de la prostate à son arc.
Abdou ZOURE
Burkina24
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