Paulo Duarte: « Je suis content d’avoir pris trois points »

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Le sélectionneur des Etalons Paulo Duarte a effectué une première sortie victorieuse, mais dans la douleur, face à l’Ouganda dans le cadre du match aller des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Gabon 2017 (1-0)  après son retour à la tête de la sélection burkinabè. Paulo Duarte a reconnu en conférence de presse d’après match que son équipe a mal joué, notamment en première période même si l’objectif principal était la victoire.

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Ce penalty transformé par Jonathan Pitroipa a permis aux Etalons de revenir à la hauteur de l'Ouganda avec six points
Ce penalty transformé par Jonathan Pitroipa a permis aux Etalons de revenir à la hauteur de l’Ouganda avec six points

Analyse du match : « Je suis content d’avoir pris trois points. Je vous avais dit avant ce match qu’on aura un adversaire très difficile, très compétitif. Aujourd’hui dans ce match, en première mi-temps on a vu une équipe qui a évolué  pratiquement en contre-attaque, qui a joué dans le dos de l’adversaire.

C’est un risque énorme que nous avons avec un bloc très haut et tu es obligé de chercher de l’espace pour passer la deuxième ligne défensive. Tu dois toujours être proche de souffrir les contre-attaques. C’est ce qui s’est passé en première mi-temps. L’équipe n’a pas trouvé l’espace dont on avait besoin. Nous avons voulu gagner rapidement ce match pour gagner en tranquillité.

Pendant 10 à 15 minutes, on a raté des passes frontales que ce soit Bako pour Prejuce, pour Saré ou Pitroipa. On a raté la réception. Et chaque fois qu’on rate, l’adversaire part en contre-attaque. C’était un adversaire fort, assez compact, organisé, motivé qui joue dans le dos.

Dans les vestiaires, on a dit qu’on devait jouer avec un bloc haut mais on ne pouvait plus rater les passes frontales comme en première mi-temps. On a commencé à bouger plus, à chercher mieux, plus d’espace. J’ai donné plus de liberté à Abdoul Razack Traoré.

J’ai forcé l’équipe même à jouer plus sur le couloir gauche. Et c’est là-bas qu’on a commencé à gagner en confiance et à créer des opportunités. On pouvait marquer trois à quatre buts en deuxième mi-temps. Mais toujours, il faut savoir qu’on peut subir la contre-attaque.

Heureusement qu’on n’a pas pris de buts. Mais j’avais prévu tout cela à cause de l’anxiété de gagner le match. Je suis content du résultat mais pas de la première mi-temps. Je sais que les joueurs ont tout fait pour pouvoir marquer en première mi-temps afin d’avoir toute la tranquillité. A moi-même, cela m’aurait permis de donner plus de tranquillité pour gérer le groupe parce qu’il y a un match dans 72 heures. Maintenant, il faut récupérer le plus vite possible ».

Sur le côté gauche, Prejuce Nakoulma a souvent eu des opportunités mal exploitées
Sur le côté gauche, Prejuce Nakoulma a souvent eu des opportunités mal exploitées

La gestion du match : « Aujourd’hui le Burkina est une équipe plus offensive que défensive. Avant, on avait Zoundi, très rapide qui attaque et mais qui défend très bien. On avait Narcisse qui attaque mais qui défend très bien. Il y a aussi Yssouf Ouattara qui attaque et qui défend très bien.

Aujourd’hui, on a des joueurs plus techniques d’un niveau meilleur mais qui dans le défi physique ne sont pas combatifs comme avant. Nous sommes obligés de protéger et de valoriser la qualité que nous avons. Mais en même temps, un joueur qui attaque, il faut qu’il défende. Mais si tu demandes à Prejuce, à Pitropa ou Bertrand de récupérer 10 balles pendant chaque match, je vous dis que c’est impossible. Je préfère mettre un joueur plus défensif et qui n’attaque pas pour pallier ».

Les prestations de Bakary Saré et Abdoul Razack Traoré : « Grand match de Bakary Saré. Il a confirmé qu’on a trouvé un joueur qui peut apporter beaucoup de chose dans cette équipe. Ce grand match n’est pas une surprise pour moi. Je le connais bien.

C’est une révélation au Portugal. Il a même raté trois matchs dans son championnat à cause de cette décision de jouer pour l’équipe nationale. Peut-être pour un premier match, il aurait été un peu nerveux à cause du temps d’adaptation mais c’est le contraire. Il a donné un équilibre fondamental à l’équipe pour que Charles puisse attaquer en fonction des actions offensive ou défensive. Faire mieux que ça, c’est impossible même s’il a raté une ou deux passes.

Aligner comme latéral, Abdoul Razack n'a pas toujours été à l'aise malgré la confiance de Paulo Duarte
Aligné comme latéral, Abdoul Razack n’a pas toujours été à l’aise malgré la confiance de Paulo Duarte

Razack était très bien. En première mi-temps l’équipe n’avait pas compris qu’il a écarté sur la ligne parce que Prejuce devait lui donner le couloir et rentrer plus dans l’axe.

On a ouvert le couloir pour Razack mais il n’a pas reçu beaucoup de ballon en première mi-temps. C’est la stabilité défensive qui est le problème qu’on pose lorsqu’on adapte un attaquant en latéral. Il a été costaud, il a gagné en un contre un,  il a gagné pratiquement tous les duels. Rapide, confiant, positif, technique. Je pense qu’on a découvert un joueur pour l’avenir et cela nous donne une idée sur comment essayer d’adapter d’autres joueurs ».

La gestion de la condition physique : « C’est pour cela que je voulais à tout prix marquer en première mi-temps pour permettre à l’équipe de se reposer. L’équipe qui défend et qui contre-attaque, ce n’est pas la même chose qu’une équipe qui joue en attaque continue.

On a joué pratiquement en attaque continue en subissant les contre-attaques. Ce qui veut dire qu’on a couru beaucoup plus. Mais on avait besoin de gagner. Si on ne gagnait pas, on se mettait  dans des problèmes. On doit être plus solide là-bas. Le gazon n’est pas bon.

Nous sommes désormais premiers du groupe. L’Ouganda a besoin de courir le risque. Nous aussi, pourquoi ne pas adopter le même style de jeu que ce que l’Ouganda a fait ici ? Il s’agit de jouer en bloc concentré et partir en contre-attaque avec confiance et le maximum de fermeté, lucidité ».

Le choix des remplacements : « C’est une question d’option. C’est comme ce que j’avais dit à la presse. Il y a des joueurs de grandes qualités sur le banc. Un joueur de haut niveau qui ne joue pas beaucoup, il peut jouer au minimum 30 à 40 minutes. Alain a joué 25 minutes.

Jonathan Pitroipa est sorti à 10 minutes parce qu’il a ressenti des douleurs. 20, 30 minutes, on ne peut pas poser la question de savoir s’il tient physiquement parce qu’il joue au haut niveau et c’est le minimum. Un joueur professionnel qui s’entraine tous les jours, qui joue dans l’équipe B en fin de semaine, s’il n’est pas capable de jouer 30 minutes, c’est mieux qu’il arrête le football ».

Pourquoi sortir Bancé ? : « C’est une question tactique. Bancé a bien joué. Il a mal commencé. Après en deuxième mi-temps, il était très bien. Peut-être que c’est au moment où il commençait à bien se sentir que je l’ai sorti. Ce n’est pas parce que je ne suis pas content. C’est le contraire. Je suis très content de lui.

C’est une question de gérer le groupe physiquement. N’oubliez pas que Bancé a plus de 30 ans. Bertrand joue à  unposte à Chelsea qui est différent de celui de l’équipe nationale. On est en train de préparer Bertrand à jouer dans deux postes, que ce soit sur le côté ou en pointe et en même temps on gère ceux qui en ont besoin parce qu’ils sont une référence pour l’équipe ».

Propos recueillis par Boukari OUEDRAOGO

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