Isaac Zida : « Il n’a pas d’autre choix que de rentrer » (Roch Kaboré)
Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a animé une conférence de presse ce 3 avril 2016 à Bobo-Dioulasso dans le cadre des 100 jours de sa prise de pouvoir. La question du sort de l’ancien Premier ministre Isaac Zida a été posée.
Le premier sujet abordé concerne la nomination du Premier ministre de la Transition comme ambassadeur aux Etats-Unis. Le Président du Faso a dit avoir été surpris de voir cette nomination être publiée au Journal officiel.
« A aucun moment, (…) le conseil des ministres n’a nommé le Premier ministre comme ambassadeur aux Etats-Unis », affirme Roch Kaboré et cela, que ce soit sous sa gouvernance ou sous la Transition. C’est la raison pour laquelle il dit avoir usé de « sa prérogative » de Chef d’Etat pour annuler ce décret afin d’éviter, dit-il, de « se faire manipuler à tout vent ».
L’ancien Premier ministre est également hors du Burkina. Les bruits couraient que le Président lui aurait enjoint de rentrer au pays. « Le Général Zida a demandé une permission qui a expiré depuis le 19 mars, révèle Roch Kaboré. Il n’est pas encore rentré. En tout état de cause, il n’a pas de choix que de rentrer. (…) Nous n’avons pas besoin de lui donner des injonctions pour cela« .
Le Président du Faso dit compter sur le sens de la responsabilité de l’ancien Premier ministre Isaac Zida. « Quelqu’un qui assume de hautes responsabilités de l’Etat doit s’assumer et faire face à ses responsabilités, dit-il (…). Il doit voir la nécessité lui-même de rentrer d’ici avril pour pouvoir lever le voile de nuages qui plane sur sa gestion et sur les différents points qui ont été évoqués».
Les points en question sont relatifs, entre autres, à des parcelles du domaine de l’Etat qui ont été acquises par l’ancien Premier ministre dans des conditions qui ne respecteraient pas la loi.
Quant à la régularité de son grade de Général de division, le Chef de l’Etat dit ne pas vouloir remettre en cause une décision de son prédécesseur, Michel Kafando, qui en avait l’autorité. « Nous prenons acte. Il ne nous appartient pas de venir savoir si c’était justifié ou pas », a tranché Roch Kaboré.
Abdou ZOURE
Burkina24
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