29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique : Participation fructueuse pour le Burkina Faso
Les rideaux sont tombés sur la 29e Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, le vendredi 8 avril 2016 à Abidjan. Du 4 au 8 avril, 426 délégués et 46 ministres en charge de l’Agriculture et du développement rural ont défini les besoins prioritaires du continent en matière d’agriculture, d’élevage, de pêche et d’environnement pour les deux prochaines années. Le Burkina Faso a activement participé à cette rencontre à travers une délégation conduite par le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo.
La 29e Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique tenue du 4 au 8 avril 2016 à Abidjan s’est déroulée en deux temps : d’abord, la réunion des hauts fonctionnaires, du 04 au 06 avril, en prélude à la session de ministres africains de l’Agriculture, les 7 et 8 avril. La réunion d’Abidjan était placée sous le thème : « La transformation des systèmes agro-alimentaires africains pour une croissance inclusive et une prospérité partagée ».
Au cours de leur réunion, les experts ont planché sur la contribution du partenariat public-privé à une croissance agricole inclusive en Afrique, les tendances et les enjeux de l’alimentation et de l’agriculture pour une action régionale et nationale dans le cadre des objectifs de développement durable et des conclusions de la sécurité alimentaire mondiale et ses suites au plan africain. Lors des échanges, les experts burkinabè ont partagé l’expérience de leur pays dans la mise en œuvre des PPP en matière agricole. Ils ont conclu à la nécessité de réformer le dispositif règlementaire des PPP au Burkina Faso.
Les hauts fonctionnaires ont approuvé le programme de travail pluriannuel de la FAO pour les deux prochaines années et procédé à une hiérarchisation des priorités pour l’Afrique. L’Afrique de l’Ouest a retenu quatre priorités, à savoir l’intégration régionale de la production et des échanges de bétail-viandes ; l’adoption d’itinéraires d’intensification durable, adaptés à la diversité des écosystèmes et des besoins des communautés locales et nationales ; la promotion des chaînes de valeurs et le développement de l’aquaculture.
Les experts ont traité du projet de décentralisation de la FAO. La délégation burkinabè s’est prononcée en faveur de la décentralisation de l’Organisation. La Côte d’Ivoire est fortement pressentie pour abriter le bureau sous régional de la FAO en Afrique occidentale.
Par ailleurs, les experts ouest-africains ont discuté des applications des techniques nucléaires telle que celle de l’insecte stérile, de l’élaboration d’un programme spécifique de sécurité alimentaire dans les Etats insulaires, ainsi que de la suite à donner à la déclaration d’Abuja de 2006 sur les engrais pour la révolution verte.
La table ronde ministérielle a permis aux leaders africains de l’Agriculture de se pencher sur les stratégies de mise en œuvre de la vision « mettre un terme à la faim d’ici 2025 » fixée par le Cadre de Malabo adopté par les chefs d’Etat de l’Union africaine en 2014. Par ailleurs, les ministres africains en charge de l’Agriculture ont examiné les stratégies de prise en compte de l’agriculture dans les débats sur l’environnement, notamment lors de la Conférence sur les changements climatiques (COP22) prévue en novembre prochain au Maroc.
Dans une déclaration lue par le ministre tunisien de l’Agriculture, Lasaad Lachal, les ministres africains ont dit partager « la vision selon laquelle les investissements en faveur d’un développement agricole productif et résilient sont essentiels ».
Présidant la cérémonie de clôture de la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, le ministre d’Etat et secrétaire général de la Présidence de Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, a salué la qualité des conclusions censées impulser « l’agriculture en Afrique pour assurer la sécurité alimentaire de nos populations ».
Le Burkina Faso peut se féliciter d’une participation fructueuse à la 29e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique. En effet, les ministres burkinabè en charge de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo ; de l’Environnement, Nestor Bassière Batio et des Ressources animales, Sommanogo Koutou ont tenu une séance de travail avec le Directeur général de la FAO, José Graziano Da Silva, le mercredi 6 avril dernier. Ils ont obtenu du patron de la FAO un engagement à soutenir le recensement général de l’Agriculture et l’enquête sur le cheptel.
En outre, José Graziano Da Silva a suggéré à la délégation ministérielle de réviser le cadre d’intervention de la FAO au Burkina Faso afin de faciliter l’appui au renouvellement et à la mise en route de nouveaux projets au profit du pays. Le nouveau cadre programmatique va inclure, entre autres, l’élaboration et l’exécution de la deuxième phase du Programme national du secteur rural (PNSR), la promotion des produits forestiers non ligneux, et le développement du pastoralisme.
S’engageant à œuvrer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les participants, dans leur grande majorité, ont convenu de la tenue de la 30e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique en 2018 au Soudan.
DCPM/MAAH
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