Colette Nana : « Les engagements ne doivent pas rester dans les tiroirs »
Une chose est de promettre, une autre est de tenir la promesse. Les Femmes rurales comptent bien veiller à la réalisation des promesses de campagne des nouvelles autorités. Après le ministre de l’agriculture, Collette Nana/Kaboré, présidente de la fédération nationale des femmes rurales du Burkina, accompagnée de ses collaboratrices, est allée exposer à Laure Zongo/Hien, ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, un certain nombre de préoccupations. La rencontre d’échanges a eu lieu cet après-midi du lundi 11 avril 2016
Composante majeure de la société burkinabè, les femmes rurales, soutenues par Oxfam Burkina, sont désormais plus sensibles aux questions de bonne gouvernance et donc plus enclines à demander des comptes aux gouvernants, qui ont dû promettre pour être élus.
Mais, « ces engagements ne doivent pas rester dans les tiroirs, conformément à la déclaration de votre prédécesseur lors de la cérémonie du 15 septembre (2015) qui stipulait que le département en charge de la promotion de la femme, ne cessera d’interpeller les leaders politiques à respecter leurs engagements en faveur des femmes rurales », interpelle Collette Nana, présidente de la fédération nationale des femmes rurales.
Burkina24
https://youtu.be/mrqjC_Fb7u0
Collette Nana, présidente de la fédération des femmes rurales
C’est pour s’assurer que les promesses de campagne seront tenues, que les femmes rurales sont allées à la rencontre de leur ministre de tutelle Laure Zongo. Les déclarations de son prédécesseur sous la transition les motivent davantage à s’engager jusqu’au bout pour une implication efficiente et efficace des femmes dans les processus de prises de décisions.
5 mesures sur 10 seront directement prises en charge
Le Président du Faso, candidat d’alors du MPP, parti au pouvoir faisait partie des signatures de la plateforme de plaidoyer « dix mesures en faveurs des femmes rurales pour bâtir un Burkina sans faim ». A l’étape actuelle, les femmes rurales disent avoir noté avec « satisfaction » que 5 des 10 mesures seront directement prises en charge par des actions spécifiques.
Pour Laure Zongo/Hien, ce n’est que partie remise. Et « cela ne doit pas être une situation qui nous décourage. Parce qu’on ne peut pas tout attaquer en même temps. Il faut aller étape par étape », dit-elle.
Toujours selon la ministre, si la thématique de l’entreprenariat agricole est revenue trois années d’affilée, cela témoigne de tout l’intérêt d’attaquer ce secteur au regard du taux de plus de 80% des femmes qui s’y consacrent. « Quand on regarde la présence des femmes et les retombées que les femmes ont, c’est comme le jour et la nuit », a déclaré Laure Zongo.
A la plateforme de plaidoyer « dix mesures en faveurs des femmes rurales pour bâtir un Burkina sans faim », s’ajoute l’initiative mondiale « Plateforme 50-50 d’ici 2030: franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Et l’ONG Women in Law and development in Africa (WiLDAF) veut peser de tout son poids pour y parvenir.
« Nous sommes venues faire ce point à la ministre et lui dire que l’ensemble des engagements que le gouvernement a eu à prendre, nous allons prendre cela comme engagements du Burkina Faso et évoluer et franchir le pas l’égalité des sexes », a déclaré Adissa Ouédraogo, représentante de l’organisation.
Oui Koueta
Burkina24
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