Société des mines de Bélahouro: Les ex-travailleurs réclament leurs droits « estimés à deux milliards de F CFA »
Les ex-travailleurs de la Société des mines de Bélahourou (SMB) ont organisé un sit-in ce 12 avril 2016 devant le siège de la société à Ouagadougou, sis au quartier Zone du bois. Ils réclament l’exécution de décisions de justice, leur reconnaissant deux milliards de F CFA comme droits, suite à leur licenciement.
Selon Tondé Damien, ex-représentant des travailleurs, la crise date de 2012. Et en décembre 2014, on apprenait le licenciement de plus de 300 travailleurs de la mine.
Commence alors une procédure judiciaire. En date du 27 juillet 2015, le tribunal de travail de Ouagadougou rendait sa décision ordonnant à « la société des mines de Bélahouro de procéder à la liquidation des montants dus à chacun de ses ex-travailleurs au regard des fiches de pointage à sa disposition ».
L’appel interjeté par la SMB n’y a rien fait. La Cour d’appel déboutait la SMB et confirmait la première décision le 14 janvier 2016.
C’est alors que le 26 janvier 2016, par correspondance de la direction générale, la société s’engageait à exécuter les décisions rendues : « Nous en prenons bonne note et vous assurons de notre disponibilité à nous exécuter ».
D’où la surprise des ex-travailleurs lorsqu’ils ont appris que la SMB s’est pourvue en cassation et que l’exécution des décisions était suspendue. Tondé Damien dit avoir l’impression que « les politiques veulent s’ingérer dans la décision de justice » car selon lui, « tout le monde sait que le pourvoi en cassation n’est pas suspensif ».
Il en veut aussi au juge chargé du dossier qui, à l’entendre, aurait pris fait et cause pour la société : « Quand un juge se permet de dire que je ne peux pas permettre que la société ferme, ça veut dire qu’il a déjà pris parti. Nous ne saurons accepter cela », a-t-il tempêté.
La décision de la juridiction de cassation sera rendue en principe le jeudi 14 avril 2016. Les manifestants disent attendre de pied ferme ce que tranchera le juge. En tout état de cause, ils n’entendent pas baisser les bras.
« On a une décision de justice qui doit tomber après-demain. Donc on espère que la décision va être en notre faveur. On espère surtout que le juge va dire le droit. Si ce n’est pas le cas, on va continuer à protester », prévient le représentant des ex-travailleurs, qui précise que c’est la somme de deux milliards de F CFA qui est en jeu : « Aujourd’hui, on a estimé à deux milliards de F CFA l’ensemble du montant que la société doit à 300 ex-travailleurs. La moyenne par travailleur est de 7 millions de F CFA ».
Approchés, les responsables de la SMB affirment attendre le fin mot de la justice avant de se prononcer.
Issouf NASSA
Burkina24
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