MATDSI : « Il faudrait scinder ce ministère en deux »

Pour les 100 jours de Roch Kaboré, le Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP) a analysé de façon sectorielle le travail du gouvernement au niveau de la justice et de la lutte contre la corruption et l’impunité. C’était le mardi 12 avril 2016.

Il ressort du constat de l’opposition que les dossiers emblématiques, issus de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) ou de la Cour des comptes, mettant en cause des proches du régime, « ne sont pas transmis à la justice ». Le respect de la nouvelle loi de lutte contre la corruption « se fait à géométrie variable ».

Par ailleurs l’opposition dit attendre de voir des avancées « concrètes dans les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo ou Dabo Boukary » et se demande, en ce qui concerne le dossier du putsch des 16 et 17 septembre 2015, « ce que l’on attend pour juger le général Gilbert Diendéré ».

Audio – En intégralité, le Mémorandum de l’opposition sur les 100 jours de Roch Kaboré

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Ces derniers jours, des libérations provisoires ont été accordées à des caciques du régime de Blaise Compaoré. Le CFOP affirme voir en certaines de ces mesures, « des opérations de ‘’blanchiment’’ d’individus dans des perspectives électoralistes et en d’autres, l’utilisation de l’arme de la détention comme moyen de chantage ou d’obtention de ralliements politiques ».

De la sécurité, l’opposition, s’appuyant sur le sit-in organisé récemment par le personnel du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI) pour dénoncer le manque de temps de Simon Compaoré, affirme « qu’il est urgent que soit créé un ministère plein entièrement dédié à la sécurité ».

En conclusion, le Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP) note qu’« il faudrait scinder ce ministère en deux ».

Ignace Ismaël NABOLE

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