Le livre à l’ère du numérique : Situation encourageante à Nouna
Le samedi 23 avril était célébrée la journée mondiale du livre. L’événement a été créé en 1995 par l’UNESCO. Il a pour but d’encourager tout un chacun en particulier les jeunes à découvrir les plaisirs de la lecture. Dans un monde marqué par le développement de l’internet, le livre traditionnel est de plus en plus abandonné d’autant qu’il est plus facile de lire sur les écrans d’ordinateurs ou de téléphone portable. La situation est cependant encourageante à Nouna.
Pour Samuel Ouermi, animateur principal du Centre de lecture publique et d’animation culturelle (CELPAC) de Nouna, le niveau de fréquentation de la bibliothèque du centre dont il a la charge reste satisfaisant.
« Le CELPAC de Nouna est classé 3e parmi ses pairs du Burkina par rapport à son niveau de fréquentation. En 2015 nous avons enregistré plus de 1400 abonnés et cette année nous en sommes déjà à 650. Ce qu’on remarque lorsque les élèves ont des exposés à faire sur des œuvres littéraires, ils se retournent vers l’internet au lieu d’exploiter les documents dont nous disposons.
A part cela, les TIC n’ont pas d’impact sur la fréquentation de notre bibliothèque », s’est réjoui M. Ouermi. Mais pour combien de temps cela va-t-il durer dans un monde où les technologies de l’information et de la communication se développent à grande vitesse ?
De plus en plus les jeunes passent plus de temps devant les écrans d’ordinateurs, de téléphones portables et autres tablettes. Beaucoup estiment y trouver les informations qu’ils recherchent dans les livres.
Afin de redonner le goût de la lecture aux jeunes, l’association jeunesse Eclat de Nouna a organisé du 17 mars au 16 avril 2016, les journées portes ouvertes du livre. Un événement marqué par diverses compétition littéraires, des exposées et expositions de livres. Constat d’Urbain Zoumbara, responsable de cette association : « De nos jours la jeunesse ne lit pas, donc ne profite pas de la sagesse et des connaissances qui se trouvent dans les livres. Il est donc urgent de corriger cela ».
Pour la jeune écrivaine Roukieta Rouamba, auteur de l’œuvre « Vie dans la termitière » qui a pris part à ces journées portes ouvertes, l’avenir du livre papier est menacé avec cette génération qu’elle dénomme « génération facebook ». « Je déplore cette génération facebook qui tue les livres. Ils sont tous le temps et partout accrochés aux réseaux sociaux, même en classe. Je crains pour l’avenir du livre version papier mais heureusement que l’édition en ligne est une alternative », a-t-elle indiqué.
Boureima BADINI La Ruche
Correspondant de Burkina24 à Nouna
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