Transformation agricole : AGRA veut professionnaliser le marché céréalier du Burkina
Le gouvernement burkinabè est en quête de nouvelles stratégies et solutions de développement à long terme et d’outils de gestion opérationnelle pour faire face aux défis du secteur de l’agriculture. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette volonté politique, un atelier de concertation du Plan d’affaires de l’AGRA 2016-2020 est organisé à Ouagadougou du 24 au 26 mai 2016 portant essentiellement sur l’amélioration d’un document provisoire. L’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) est considérée comme une organisation dont l’expertise dans le domaine n’est plus à présenter en Afrique.
Le Burkina, à l’instar des autres pays de l’Afrique sub-saharienne, tire une grande partie de sa richesse nationale du secteur agricole. Les autorités du pays sont conscientes qu’investir dans l’agriculture permet de faire reculer la pauvreté et la faim. En effet, la pauvreté et la faim sont inextricablement liées à la détresse notamment des petits agriculteurs.
Bien que ces derniers produisent l’essentiel de la nourriture sur le territoire, ils doivent faire face à des conditions défavorables : sol infertile, ressources en eau incertaines, semences de mauvaise qualité, nombre limité de marchés où vendre leur récolte, etc. C’est donc conscient de la nécessité de relever les défis auxquels est confronté l’agriculture burkinabè que le gouvernement est en quête de stratégies et solutions de développement et d’outils de gestion opérationnelle.
Cette volonté a été affirmée dans la Stratégie de développement rural, le Programme national du secteur rural et le Plan national de développement économique et social en formulation, qui constituent les cadres de références pour toutes les interventions publiques dans le secteur rural.
Le pays veut particulièrement faciliter l’accès des petits exploitants aux intrants agricoles de qualité pour atteindre un seuil de productivité décisif et de réduire les pertes post-récoltes pour permettre à ces exploitants d’augmenter la valeur marchande de leurs récoltes.
Les ministères de l’agriculture et de la recherche scientifique à travers l’INERA, le secteur privé des intrants et des produits agricoles et les exploitants, se rencontrent à Ouagadougou du 24 au 26 mai 2016, pour un atelier de concertation sur la nouvelle stratégie d’intervention de l’AGRA, un partenaire privilégié du Burkina depuis 2008.
« En somme, il s’agit de contribuer à une transformation de notre agriculture qui mettra définitivement nos petits exploitants agricoles sur la bonne voie de la sécurité alimentaire et des bénéfices économiques équitables pour leur labeur », a dit Dr Robert Ouédraogo, SG du Ministère de l’agriculture, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier.
Il a aussi fait savoir que l’atelier est organisé pour permettre aux différents acteurs d’échanger et d’améliorer au besoin, le document provisoire de Plan d’affaires tenant compte des priorités du gouvernement et des interventions des autres partenaires techniques et financiers dont il remercie pour leurs nombreuses contributions notamment au développement du secteur agricole.
Selon son Chef de programme, Joseph D. Devries, AGRA propose une nouvelle stratégie sur 5 ans fondée sur les acquis précédents et les leçons apprises. Et le Burkina est parmi les 11 pays bénéficiaires en Afrique sub-saharienne. Pour le compte du Burkina, AGRA cherche à investir environ 43 millions de Dollars (environ 23 milliards FCFA) pendant les prochains 5 ans. Plusieurs personnalités de AGRA venues du Kenya et du Ghana dont le Chef du Bureau Ouest-africain, Fadal Ndiane, étaient présentes à Ouagadougou.
Pour rappel, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, fondée en 2006, a appuyé plus de 400 projets en Afrique. Elle veut devenir un acteur essentiel de la transformation du secteur agricole et du système alimentaire en Afrique, d’une manière qui correspond aux conditions locales tout en veillant particulièrement à la protection de l’environnement.
Pour cela, l’AGRA établit une alliance avec les agriculteurs et leurs organisations, l’État, les organismes de recherche agricole, le secteur privé et les organisations non gouvernementales locales et la société civile, afin d’aider les petits agriculteurs (principalement des femmes) à accroître leur productivité et leurs revenus de manière significative et durable.
Noufou KINDO
Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !