Burkina : Jean Philippe Tougouma dévoile « Les secrets d’une insurrection »
« La chute du sphinx de Koso-Yam ou les secrets d’une insurrection ». C’est le premier roman signé de Jean Philippe Tougouma. Un roman, peut-être, mais ceux qui ont vécu l’insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina pourraient trouver dans ces lignes, quelques ressemblances saisissantes.
L’auteur s’est servi du « prétexte de l’insurrection pour revisiter l’histoire politique du Burkina Faso » comme l’a indiqué Edouard Ouédraogo, parrain de la cérémonie de dédicace qui a eu lieu ce 11 juin 2016 à Ouagadougou. Composée de 21 séquences étalées sur 355 pages, La chute de sphinx de Koso-Yam est une chronique romancée du mouvement insurrectionnel des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso.
La lettre de l’auteur indique expressément que « toute ressemblance avec des faits, des personnages n’est que pure coïncidence ». Toutefois, dans la narration des évènements, des acteurs et des lieux cités pourraient laisser entrevoir un rapprochement avec la réalité. Des noms comme Basile Compaoré, Thamos Sankara pourraient laisser penser respectivement à Blaise Compaoré et Thomas Sankara.
La ressemblance est si frappante qu’on s’inquiète d’une potentielle plainte en diffamation contre l’auteur ! Mais Jean Philippe Tougouma rassure : « vous ne devez pas avoir peur de la justice à cause de vos opinions ».
L’important pour lui reste les enseignements qu’il faut tirer de l’Histoire à travers sa mise en scène fictionnelle dans ce livre, où la rupture générationnelle est mise en relief de même que la primauté des technologies de l’information sur les armes à feu.
C’est donc un sujet d’introspection et de réflexion que donne l’auteur à ses lecteurs. Les interrogations devraient foisonner à sa lecture.
Comme par exemple, comment Basile Compaoré, le Sphinx, qui est, « selon la mythologie grecque, cet animal le plus rusé », a pu ainsi chuter en plein midi, comme s’il n’avait rien vu venir ?
Jean Philippe Tougouma est un homme de média. De journaliste, il est passé à rédacteur en chef, puis directeur de rédaction, avant de tâter le fauteuil de directeur de rédaction et directeur de l’Agence d’information du Burkina (AIB) aux Editions Sidwaya. Ceinture noire de Shotokan Karaté-do, l’écrivain a été directeur de la communication au ministère de l’agriculture.
Mariam OUEDRAOGO (stagiaire)
Burkina 24
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