Festival fête de la musique : Une pause pour réfléchir sur les relations contractuelles
A l’orée de la journée internationale de la musique et en marge du festival fête de la musique débutée le 18 juin 2016, les acteurs de la musique ont marqué une pause ce lundi 20 juin 2016 pour échanger sur les différents contrats liant les différents maillons de la filière.
Il s’agissait, lors de cette rencontre, de mettre en lumière les différents contrats qui lient les différents maillons de la filière musique « pour que chaque intervenant de la filière puisse comprendre quel type de contrat le lie à chaque maillon pour qu’il y ait un bon fonctionnement du métier », a indiqué Ibrahim Zerbo, le Président l’Association des managers du Burkina.
Autour de l’artiste principal dit auteur compositeur, gravitent plusieurs autres personnes physiques ou morales comme le producteur, l’éditeur, le distributeur, l’agent artistique et le manager. Un contrat spécifique devrait lier les uns aux autres. Cependant, le constat est que les contrats verbaux sont prisés dans le milieu.
« Le contrat écrit est primordial dans la gestion d’une activité donnée. Quand on est couvert par un contrat, on ne peut que bien exercer son travail parce que dans un contrat, chaque partie a ses devoirs et ses obligations et quand chacun met en pratique tout ce qui est dit, c’est sûr que le métier peut aller de l’avant », justifie Ibrahim Zerbo.
La rencontre vient donc rappeler aux uns et aux autres les règles du métier et informer ceux qui ignorent les différents types de contrats.
Le président de l’association des managers donne un exemple: « une personne qui donne de l’argent à un artiste pour aller en studio pour son album et l’artiste va se déclarer comme étant le producteur alors que c’est celui qui a financé qui est le producteur. C’est de là que naissent les conflits ».
« C’est pour éviter tous ces conflits, ajoute-t-il, qu’il faut que chaque maillon sache quel contrat doit le lier à tel acteur pour qu’on puisse mener à bien le travail ».
L’analphabétisme est aussi un frein. Ibrahim Zerbo explique que la plupart de nos artistes sont illettrés. « Quand on leur donne des papiers, ils veulent juste parafer, ils ne cherchent pas à comprendre« , déplore-t-il.
Pour Walib Bara, il faut structurer les métiers afin de voir émerger une véritable industrie de la musique. Le Burkina a du chemin à faire dans ce sens, et ce chemin passe par la formation, la structuration, dit-il.
«Les différents acteurs ont compris cela et une vague de structuration est entreprise dans chaque maillon», annonce Ibrahim Zerbo.
Cette rencontre professionnelle est la grande innovation de la 4ème édition du festival fête de la musique. « Ce n’est pas que le côté prestation artistique que nous voudrons faire voir. Nous voulons intégrer le volet formation et le volet rencontre pour discuter des problèmes que les artistes rencontrent », explique Alexis Allognon, promoteur du festival.
Les uns et les autres ont salué l’initiative et à Reine Akouandambou, artiste chanteuse, de reconnaître avoir beaucoup appris à cette rencontre. « Il y a des responsabilités qui étaient ignorées, dit-elle. Parmi les acteurs, on confondait les rôles. Il y a certaines parties que j’ignorais et que je viens d’apprendre, c’est un bagage de plus pour nourrir ma carrière ».
Revelyn SOME
Burkina 24
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