Abbé Anatole Tiendrebeogo : « Beaucoup de fidèles laïcs sont des chrétiens de dimanche »
« Beaucoup de fidèles laïcs (chrétiens qui ne font pas partie du clergé, ndlr) ne connaissement pas suffisamment leur foi et n’ont aucun sens de l’Eglise ». C’est le constat fait par l’Abbé Anatole Tiendrebeogo, aumônier des groupes sociaux lors de la journée de rencontre spirituelle organisée par le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) le 26 juin 2016 à Ouagadougou.
Le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR) est une association chrétienne de l’Archidiocèse de Ouagadougou qui ambitionne former de nouvelles générations chrétiennes.
Dans le cadre de ses activités, une journée spirituelle a été organisée le dimanche 26 juin 2016 sous le thème : « Rôle des groupes sociaux catholiques : quelle synergie d’action pour un laïcat plénier dans l’Archidiocèse de Ouagadougou ? ». Cette communication a été faite par l’Abbé Anatole Tiendrebeogo, aumônier des groupes sociaux.
Les groupes sociaux catholiques désignent les organisations, mouvements et associations œuvrant pour la promotion de la foi catholique et par laïcat plénier, l’Abbé Anatole Tiendrebeogo y voit « un laïcat formé, mature, engagé et qui prend ses responsabilités dans l’Eglise et dans le monde ».
Dans sa communication, l’aumônier des groupes sociaux dit avoir constaté que « beaucoup de fidèles laïcs (qui constituent 95% du peuple de Dieu) sont des chrétiens de dimanche.
Certains vont à l’Eglise aux grandes fêtes en particulier à Noël et à Pâques avec en prime, le Mercredi des cendres ».
Ainsi dit-il, la foi qu’ils ont est « insuffisante pour éclairer leur vie et leur servir de soutien et de moyen de discernement devant les difficultés de la vie ».
Selon l’Abbé Anatole Tiendrebeogo, de nombreux laïcs perçoivent leur foi comme un rituel à satisfaire. Or¸ indique-t-il, connaitre et suivre le Christ dans l’Eglise ne consiste pas à se conformer à un rituel : « c’est une vraie convention du cœur appelant engagement » qui se situe à deux niveaux : l’Eglise et la société.
Et pour que le laïcat puisse répondre à sa vocation, l’aumônier des groupes sociaux propose quelques moyens à mettre en œuvre. Il s’agit d’aider les fidèles laïcs à approfondir leur foi et de prendre conscience de leur appartenance à l’Eglise et de développer des synergies et des partenariats entre les organisations, mouvements et associations œuvrant pour la promotion de la foi catholique.
Selon ses mots, « l’Eglise ne vit pas pleinement si un laïcat authentique n’existe pas et ne travaille pas avec la hiérarchie ». Outre cette communication, pour cette journée spirituelle, une messe a été célébrée par Monseigneur Philippe Ouédraogo. Celle-ci, selon le coordonnateur du SEPAFAR, Armand Beouindé, « pose le jalon de messe d’entrée des responsables laïcs de l’administration publique et privée, civile et militaire ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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