Adoption de la nouvelle constitution : « Ce sera par référendum » dixit Mathias Tankoano
Le Conseiller spécial du président du Faso, Mathias Tankoano a annoncé ce samedi 16 juillet 2016 au cours d’un panel sur la situation nationale, organisé par le Cadre de concertation nationale des Organisations de la société civile (CCNOSC), que l’adoption de la nouvelle Constitution marquant le passage à la 5e République se fera « par réfeéendum ».
« Cette constitution, pour une question de légitimité, quel qu’en soit le coût, il nous faut la soumettre au peuple », a insisté Mathias Tankoano, en réplique à Abdoul Karim Sango, pour qui la voie parlementaire était la mieux indiquée.
Le panéliste Sango avait, en effet, soutenu dans sa communication que la voie référendaire était inappropriée. Et pour cause, avait-il dit, elle manquera à son objectif, « s’il faut injecter près de 4 milliards de FCFA dans son organisation sans qu’elle ne soit appropriée par le peuple, à l’instar des municipales passées qui avaient connu un faible taux de participation ».
L’autre raison, a-t-il poursuivi, est que la voie référendaire n’est pas toujours fiable. S’appuyant sur l’exemple britannique, avec le Brexit, il a confié, « méfiez-vous du référendum, c’est un piège. On prétend que c’est démocratique, mais on peut tromper facilement le peuple là-dedans ».
Pour le conseiller spécial du président cependant, « il n’y a pas à discuter sur la modalité d’adoption de la nouvelle Constitution ». Le président Roch Kaboré l’avait annoncé pendant sa campagne, dit-il, et c’est « le choix du peuple » qui sera admis.
Ce point de vue a été aussi celui du représentant du Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP), Emile Paré, invité au panel. « C’est la position que notre parti, membre de la Commission constitutionnelle, défendra », a-t-il renchéri.
Du reste, selon Mathias Tankoano, il y a du mérite à reconnaitre chez le président Roch qui n’a pas opté de faire usage, comme ses pairs de la Côte d’ivoire du Mali et du Bénin, de groupes d’experts pour rédiger la Constitution à soumettre au peuple mais qui a décidé « de laisser l’ensemble des sensibilités de la Nation se retrouver pour rédiger la Constitution ».
Mamady Zango
Burkina24
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