Affaire Kolgwéogo : « Il n’y a pas d’excuses à laisser des hors la loi prospérer » (Ismaël Diallo)
Le professeur Ismaël Diallo du Front de renforcement de la citoyenneté (FRC), invité à animer une communication sur la situation nationale, ce samedi 16 juillet 2016 à Ouagadougou, a réaffirmé son opposition au maintien des groupes d’auto-défense kolgwéogo. « Il n’y a pas d’excuses à laisser des hors la loi prospérer », a-t-il déclaré avec fermeté.
Pour le moins que l’on puisse dire, le professeur Ismaël Diallo fait partie de cette frange de Burkinabè qui ne veut pas entendre parler de Kolgwéogo.
Ce samedi 16 juillet 2016, il l’a fait savoir, sans ambages, dans sa communication sur le sujet, à l’occasion du panel organisé par le Cadre de concertation nationale des OSC.
Selon lui, « le ministre (NDLR de la sécurité, Simon Compaoré) a tort » de chercher un compromis avec les Kolgwéogo, en entreprenant de les faire entrer dans la république par la formation et l’encadrement.
« Il n’y a pas d’excuses à laisser des hors la loi prospérer, ou alors il n’y pas d’Etat de droit », a-t-il soutenu.
Dans son argumentaire, le professeur s’est appuyé sur les nombreuses exactions commises par les Kolgwéogo, quelque fois sur des personnes innocentes et le plus souvent au mépris des droits de l’homme et de l’autorité de l’Etat.
Leur acte récent le plus répréhensible, c’est d’avoir violé, a-t-il dit, le territoire nigérien, avec des armes à la poursuite de présumés voleurs. « Que se serait-il passé, si on n’avait pas de bonnes relations avec le Niger », s’est-il interrogé.
Sur ce, confie Ismaël Diallo, le Kolgwéogo « dans sa forme actuelle », doit être démantelé et les autorités étatiques doivent œuvrer à apporter des réponses conséquentes aux maux qui limitent l’action des forces de sécurité, à savoir, « le manque de formation, d’équipement, d’encadrement et des bas salaires».
« Nous allons les démanteler de façon intelligente »
Présent au panel, le conseiller spécial du président du Faso, Mathias Tankoano a réagi sur la posture qui sera celle du gouvernement à l’endroit des Kolgwéogo.
« Nous allons les démanteler de façon intelligente, sans qu’il y ait morts d’hommes », a-t-il annoncé et d’ajouter que dans trois mois, « on ne verra plus un Kolgwéogo attacher quelqu’un ».
Abondant dans le même sens que le professeur Diallo, il a laissé entendre également « que dans un Etat de droit, on ne peut pas tolérer de groupes armés autres que les forces de défenses et de sécurité ».
Toutefois, il a signifié que si l’Etat n’a pas fait usage de la force jusqu’à présent contre les Kolgwéogo qui le défient, c’est pour éviter qu’il y ait mort d’hommes.
Mamady Zango
Burkina 24
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arretons de discuter sur les koglweogo ils ne sont pas des hors loi. les hors loi sont ce qui sont au nord qui tuent les habitants comme des montons de tabaski. intervenons à ce que cela cesse.