Situation nationale : Des OSC posent le débat

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Le Cadre de concertation nationale des Organisations de la société civile (CCNOSC) a organisé ce samedi 16 juillet 2016 à Ouagadougou, un panel débat sur la situation nationale. Le passage à la 5e République, la problématique de la justice au Burkina Faso et le phénomène des Kolgwéogo ont été les sujets abordés par les panelistes.

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Le cadre de concertation nationale des OSC veut lancer le débat autour des sujets de préoccupations actuelles des populations.

C’est dans cette optique que s’est tenu ce samedi le panel sur la situation nationale qui a regroupé de nombreux acteurs de la scène politique, des OSC, des syndicats, des forces de défenses et de sécurité ainsi que des parlementaires, des membres du gouvernement et un public majoritairement jeune.

L’initiative, a indiqué la présidente d’honneur du CCNOSC, Safiatou Lopez Zongo, vise « à développer des réflexions citoyennes allant dans le sens de l’érection d’un Etat de droit en phase avec les aspirations populaires ».

Selon elle, la voie de la communication doit être privilégiée afin « d’éclairer la lanterne des citoyens » sur les sujets qui échappent à leur compréhension.

C’est le cas aujourd’hui, a-t-elle dit, des récentes libérations d’anciens caciques du régime Compaoré, du dossier des groupes d’auto-défense Kolgwéogo et du passage à la 5e République.

En se penchant sur le dernier élément cité, à savoir le passage à une nouvelle République, le premier communicant, Abdoul Karim Sango, enseignant à l’école nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM), a fait remarquer qu’il constitue un impératif pour les autorités actuelles car, explique-t-il, la Constitution actuelle, adoptée en 1991, est une réplique de la donne française et ne correspond guère aux aspirations actuelles du peuple burkinabè.

Le second communicateur, le professeur Ismaël Diallo du Front de renforcement de la citoyenneté (FRC), est, lui, revenu sur la question des groupes d’auto-défense Kolgwéogo, dont il a décrié les actions de mépris envers les droits de l’Homme et leur défiance à l’autorité publique.

« Entre nous et les magistrats, qui a raison ? »

Invités à animer le thème sur la problématique de la justice au Burkina Faso,  les représentants des syndicats des magistrats ont opté pour la chaise vide.

Pour le porte-parole du CCNOSC, Désiré Guinko, cette « absence non justifiée » n’est pas dénuée de sens. D’où l’interrogation qu’il a lancée à l’assistance, « Entre nous et les magistrats, qui a raison ? ».

A contrario, le directeur de la justice militaire, le Colonel Sita Sangaré, a lui été félicité, pour être venu « faire face aux insurgés ».

Rappelons que son intervention a, essentiellement, porté sur les récentes décisions et les compétences de la justice militaire ainsi que sur l’annulation du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015.

Mamady Zango

Burkina 24

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