A la recherche de la « renaissance » du studio Abazon
Le 18 juillet 2016, le studio « Abazon » de l’artiste et membre du Balai citoyen, Smockey, a été ravagé par un incendie dont les causes restent toujours méconnues. Dans le but de faire renaître le studio, des citoyens burkinabè, sous l’initiative de Abdoulaye Diallo et Etienne Minoungou, lancent l’opération « renaissance du studio Abazon ». Une conférence de presse a été donnée ce vendredi 28 juillet 2016 pour porter l’information au public.
59 millions de F CFA. C’est le montant de l’évaluation des dégâts du studio Abazon ravagé par l’incendie dans la nuit du 18 juillet 2016.
Et c’est cette somme que les initiateurs de l’« opération de Renaissance du studio Abazon » pour la reconstruction du studio, lancée officiellement le mardi 26 juillet 2016, se donnent pour objectif de mobiliser pour remettre sur pied le studio dans les trois mois qui suivent.
« Pour tout ce que représente le studio Abazon et Smockey dans la lutte pour la liberté d’expression, la justice sociale, la démocratie et le progrès au Burkina Faso, dans l’histoire musicale, nous avons pensé que c’était de notre devoir de lancer cette opération pour que dans les trois mois qui suivent, le studio Abazon puisse renaitre de ses cendres », a déclaré Abdoulaye Diallo, l’un des initiateurs.
Cette opération semble la plus conforme à l’indépendance de Smockey. 20 millions de F CFA dans les semaines qui suivent sont nécessaires pour entamer les travaux et à ce jour, les promesses de dons s’élèvent à 2 500 euros, soit 1 625 000 F CFA.
Si les dons de tout individu sont acceptés, un filtre sera cependant apposé à ceux des hommes politiques.
«Si les politiciens décident de contribuer, on va analyser pour voir les intentions qui sont cachées derrière, parce que nous devons préserver l’indépendance et l’insoumission de Smockey », a précisé Abdoulaye Diallo.
Il prévient qu’il n’y a aucune contrepartie pour tout donateur, « le seul retour sur investissement, c’est la renaissance du studio Abazon et la fierté d’avoir participé ».
« On ne veut pas que quelqu’un, parce qu’il a donné 10 000 F CFA, vienne un jour dire « je fais partie de ceux qui ont construit le studio Abazon ». C’est un engagement citoyen. Si on l’a fait, on le fait de bonne foi. Il n’y a pas de retour sur investissement », ajoute-t-il
Les différents moyens pour faire parvenir les dons
– Par airtel Money aux 67 95 29 38 et 55 06 50 01– Les contributions matériels et par dépôt physique dans les trois lieux de collecte que sont le Centre de Presse Norbert Zongo (+226 25 34 41 89, 70 25 85 08, à Semfilms (+226 25 40 76 16, 68 39 18 27) et au siège des Récréatrâles (+226 25 34 13 14, 68 40 41 13).
– Par western union au nom de M.Diasso Noro ( agent de Semfilms) avec envoi des codes au 68 39 18 27.
– Par virements bancaires ou par carte de crédit, prière cliquer sur le lien suivant : Cliquez
« Le studio n’était pas assuré malheureusement », révèle par ailleurs Abdoulaye Diallo. A cet effet, témoigne Sams’K Lejah, compagnon de Smockey, «partant de son expérience, j’ai appelé une société d’assurance pour mon café. Ils m’ont dit qu’ils n’assurent pas ce type d’espace. Ce n’est pas qu’on n’y pense pas. On y pense mais on a l’impression qu’on est les moutons noirs dans le coin. Personne ne veut nous assurer. C’est Dieu qui nous assure ».
Et Abdoulaye Diallo de renchérir: «il y a des gens qui constituent des risques et les assureurs n’aiment pas prendre de risques, surtout lui (Smockey) dont on vient de bombarder son studio ! Les assureurs n’aiment pas perdre».
Il rassure que Smockey a le moral haut. « Smockey est un garçon, c’est l’insoumis. Un insoumis ne montre pas ses émotions, il se porte bien », foi de Sams’K Lejah.
Revelyn SOME
Burkina24
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