Les députés du CDP à propos de Salifou Diallo : «Très souvent, il se substitue à l’Exécutif »
Le groupe parlementaire Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a fait le bilan de sa participant à la dernière session parlementaire, ce lundi 1er août 2016 au cours d’une conférence de presse. Selon le président du groupe parlementaire, Alfred Sanou, et ses camarades, la session n’aurait pas assez fait en termes de contrôle de l’action gouvernementale.
Principal point sombre du bilan dressé par Alfred Sanou et ses camarades, la proposition de loi initiée par trois des leurs, tendant à modifier le code électoral dans ses dispositions régissant les conditions d’inéligibilité, a été déclarée irrecevable.
Pour le reste, le groupe parlementaire CDP, nouveau dans le rôle d’opposition, estime avoir bien joué son rôle et participé activement à l’examen des dix-neuf lois et résolutions votées. Il regrette néanmoins que le Parlement n’ait pas assez fait en termes de contrôle de l’action gouvernementale.
En tout, les députés ont interpellé le gouvernement à travers cinquante-sept questions. Mais, fait remarquer le groupe parlementaire, « aucune question d’actualité n’a été adressée au Gouvernement lors de cette session ». De plus, « en quatre vingt dix jours de session, seules deux séances ont pu être consacrées aux questions du Gouvernement, faute de disponibilité des ministres », a indiqué Alfred Sanou.
Quand le PAN se substitue à l’exécutif
Autres chiffres brandis par le groupe parlementaire, « sur quarante questions écrites notifiées au gouvernement, seules sept ont reçu des réponses ». En plus d’interpréter cette situation comme une violation du Règlement de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire pointe du doigt un dysfonctionnement au niveau de l’exécutif où le rôle du ministère en charge des relations avec le parlement ne serait pas respecté.
A la suite d’un groupe parlementaire de l’opposition, le CDP a dit aussi son mécontentement à l’égard du président de l’Assemblée nationale. Les députés CDP reprochent à Salif Diallo de « faire des commentaires sur les dossiers ou sujets inscrits à l’ordre du jour des sessions parlementaires », susceptibles d’influencer le vote des députés.
Alfred Sanou et ses camarades souhaitent que le président de l’Assemblée nationale reste dans son rôle de direction et de police des débats, car, estiment-ils, « très souvent, il se substitue à l’Exécutif pour donner des réponses aux interpellations des députés ».
Justin YARGA
Pour Burkina24
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