Gabon : Après le vote, l’heure est à la suspicion
Selon les observateurs la dernière présidentielle gabonaise de ce samedi 27 août 2016 s’est tenu dans le calme. Les premiers résultats sont attendus dans les 72 prochaines heures. Entre temps, l’heure est à la suspicion dans les camps des deux principaux candidats à savoir le président sortant et Jean Ping, l’ancien président de la commission de l’Union Africaine.
Dans un communiqué le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya, a félicité dans la soirée de ce samedi 27 août la présence sur le terrain de plus de 1.000 observateurs gabonais et internationaux avant d’insister que « tous les éléments sont réunis en vue de garantir un scrutin transparent et impartial ».
Selon l’AFP, les Gabonais dans leur grande majorité n’ont pas boudé les urnes. Les partisans de Jean Ping sont restés aux portes des bureaux de vote pour veiller au grain craignant de se faire « voler leur victoire ».
De l’autre côté du camp présidentiel, Ali Bongo, après une campagne à l’américaine, à grand renfort de moyens, c’est la grande sérénité, confiant d’une victoire assurée malgré que, à en croire Alain-Claude Bilie-By-Nze, porte-parole du candidat Ali Bongo, des opposants auraient « empêché » certains électeurs du parti au pouvoir de voter dans certains arrondissements de la capitale Libreville.
Les rumeurs de fraude s’amplifient et surtout par le fait des partisans de l’opposition qui lancent depuis l’ouverture des bureaux de vote des messages alarmistes sur les réseaux sociaux.
Le vote des forces de sécurité pose problème, selon l’opposition
Dans un communiqué le camp de Jean Ping, le principal challenger d’Omar Bongo a dénoncé dans un communiqué des « illégalités flagrantes » autour du vote des militaires et policiers.
La cour constitutionnelle gabonaise avait autorisé 24 heures avant la tenue de ces élections « les militaires à voter en dehors des centres dans lesquels ils sont régulièrement inscrits, et l’ouverture de listes additives d’électeurs pour eux », a affirmé Jen Gaspard Ntoutoume Ayi, directeur de campagne de Jean Ping.
Pour lui, cette décision est une « violation flagrante de la loi électorale » et ouvre la voie à des fraudes en ce sens que les éléments des forces de sécurité peuvent «voter plusieurs fois dans plusieurs centres et bureaux de vote en s’inscrivant sur plusieurs listes additives, dès lors qu’il n’existe pas d’interconnexion informatique entre les différents bureaux de vote ».
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Sources: BBC Afrique & Jeune Afrique
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