Paul Kaba Thiéba : « Nous ne sommes pas un gouvernement Diesel »

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Le premier ministre Paul Kaba Thiéba a animé, ce samedi 15 octobre  2016, à Manga dans la région du Centre-sud, une conférence publique sur le nouveau référentiel de développement du Burkina Faso, le Plan national de développement économique et social (PNDES).

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En opération de charme sur le PNDES dans les différentes régions du pays, c’est à Manga, dans le Centre-sud, que Paul Kaba Thiéba a été reçu, ce samedi 15 octobre 2016. Devant une foule nombreuse et dans une salle comble, le Premier ministre s’est évertué à rendre plus explicite les tenants et aboutissants du plan aux fils et aux filles de la région.

« Nous ne sommes pas un gouvernement Diesel »

Réagissant aux propos récents de certains sceptiques, qualifiant, entre autres, son gouvernement de « Diesel », Paul Kaba Thiéba, dans son allocution, a rétorqué par la négative.

« Nous ne sommes pas un gouvernement Diesel. Le gouvernement travaille mais il a choisi de travailler différemment », a-t-il dit. Sa nouvelle dynamique d’action, explique-t-il, rompt d’avec le passé qui, malgré les multiples régimes et programmes qui se sont succédés, n’a pu faire évoluer positivement les indicateurs de développement du pays.

 La pauvreté, l’inaccessibilité à l’eau potable, à l’éducation, aux soins de qualité, sont autant de soucis majeurs pour bon nombre de Burkinabè. A cela se greffent aussi, a-t-il ajouté, la corruption et son corolaire d’inconvénients, le manque de cadres compétents et d’infrastructures socio-économiques.

Sur ce, a fait observer le Premier ministre, la vision du président Roch Kaboré, matérialisée par le PNDES,  est « d’apporter des solutions durables à ces problèmes structurels ».

Un plan innovant

Le PNDES se décline en trois principaux axes que sont la modernisation de l’administration, le développement du capital humain et la dynamisation du secteur économique, a expliqué le Premier ministre Paul Kaba Thiéba.

Il nécessitera plus de 15 000 milliards de F CFA et à terme, a-t-il soutenu, il permettra d’améliorer considérablement les conditions de vie des Burkinabè.

Foi du chef du gouvernement également, son mode de financement n’entrainera pas le pays dans le précipice des lourds endettements comme cela s’est fait remarquer dans le passé. A l’en croire, 64% des ressources émaneront de fonds propres et seront récoltés, en l’occurrence, grâce, «  à la réduction du train de vie de l’Etat, à l’augmentation des registres financiers et à la traque des détournements ».

Après quoi, les autres pistes seront «  la recherche de dons, le financement concessionnel, le partenariat public-privé (PPP), les finances islamiques et en dernier recours l’emprunt », a-t-il énuméré.

Finie « l’approche village »

Après avoir écouté leur hôte du jour, souvent sous des acclamations nourries, les populations de la région du Centre-sud, n’ont pas manqué de relever, à l’endroit du Chef du gouvernement, les problèmes qui assaillent leur quotidien.

Les participants lors de la rencontre
Les participants lors de la rencontre

Ainsi, le mauvais état des routes, l’ensablement du barrage, le désœuvrement des jeunes, des femmes et leur manque de qualification, l’inachèvement de l’hôpital de Manga, l’insécurité, ont été cités, entre autres, comme des freins au développement de la localité par les intervenants.

Aussi, ils ont plaidé pour leur résolution immédiate afin que sonne le décollage tant attendu.

Toutefois, dans les réponses apportées, Paul Kaba Thiéba a annoncé que ces préoccupations sont déjà prises en compte dans le PNDES. Cependant, il a fait remarquer que l’intervention de l’Etat, suivant les objectifs du Plan, ne s’opérera pas selon « l’approche village par village ». Le nouveau référentiel, selon lui, embrasse l’ensemble du pays et « cherche à cesser les obstacles structurels » qui l’empêchent d’amorcer,  à l’image des pays comme le Rwanda, l’Ethiopie et la Corée, un développement durable.

C’est là, l’innovation qu’il apporte et la rupture que s’est fixée aussi pour objectif le président Roch Kaboré, à travers son mandat quinquennal, a-t-il fait savoir.

Qu’à cela ne tienne, les propos du ministre semblent avoir convaincu plus d’un. Dans leurs interventions, les participants ont confié avoir compris le portée du plan et de façon spécifique, les ambitions des nouvelles autorités.

« On souhaite seulement que ça marche et que tout le monde gagne son compte » a confié Bouda Sophie, responsable d’un groupement féminin à  Manga. Pour elle d’ailleurs, c’est « avec joie » qu’elle se fera un relai « de sensibilisation » auprès de sa communauté pour la réussite de cette action gouvernementale.

Mamady ZANGO

Burkina24

 

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