JCC 2016 : Idrissa Ouédraogo décoré par le Président tunisien
Idrissa Ouédraogo a été décoré dans l’Ordre national tunisien du mérite culturel ce 5 novembre 2016 à Tunis en Tunisie, à l’occasion de la 27e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2016).
Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi, a décoré plusieurs personnalités culturelles ce samedi 5 Novembre 2016. Celles-ci, présentes à Tunis à l’occasion de la 27e édition des Journées cinématographiques de Carthage, ont été honorées avec la plus importante distinction de l’Ordre national du Mérite culturel, en reconnaissance à leurs efforts pour la promotion du cinéma.
Le réalisateur burkinabè Idrissa Ouédraogo, a figuré parmi les récipiendaires.
En « reconnaissance de ses contributions remarquables dans le domaine de la production et la création du cinéma africain« , il a été décoré dans l’ordre national du mérite du secteur de la culture.
Le Burkinabè est honoré pour la deuxième fois lors de ce festival. Le 2 novembre 2016, à l’occasion d’une rencontre d’échanges où il était le personnage principal, le réalisateur avait reçu une distinction pour son oeuvre dans le cinéma.
A noter qu’Idrissa Ouédraogo est Commandeur de l’Ordre national burkinabè et Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres Françaises.
Revelyn SOME depuis Tunis
Burkina24
Liste des personnalités décorées
1ère Catégorie
Abderrahmane Sissako – Mauritanie
Gamil Rateb – Egypte
Michel Khalifi – Palestine
Idrissa Ouédraogo – Burkina Faso
Mohamed Malas – Syrie
Ridha Béhi – Tunisie (absent lors de la cérémonie)
Omar Khélifi – Tunisi
2ème Catégorie
Abdelaziz Ben Mlouka – Tunisie
Néji Ayed – Tunisie
Moncef Charfeddine – (absent lors de la cérémonie)
3ème Catégorie
Brahim Letaïef – Tunisie
Khémaïes Khayati – Tunisie (absent lors de la cérémonie)
Dorra Zarrouk – Tunisie (absent lors de la cérémonie)
Chawki Méjri – Tunisie
Kaouther Ben Hnia – Tunisie
Biographie d’Idrissa Ouédraogo
Né le 21 janvier 1954 à Banfora (Burkina Faso), Idrissa Ouédraogo est titulaire d’un Diplôme d’Études Générales à l’INAFEC (Institut Africain d’Études Cinématographiques de Ouagadougou). Il séjourne à Kiev en URSS pour des études de cinéma puis à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC) à la Sorbonne, devenu la Fondation européenne des métiers de l’image et du son (FEMIS) de nos jours. Il est l’un des rares cinéastes africains à avoir travaillé à la Comédie française.
Entré à la direction cinématographique comme fonctionnaire, il réalise plusieurs films éducatifs avant de tourner son premier court-métrage « Poko » qui remporte le grand Prix du FESPACO en 1981. Plusieurs documentaires suivent : « Les Ecuelles» (1983), « Les Funérailles du Larlé Naba » (1984), « Ouagadougou, Ouaga deux roues », (1985), « Issa le tisserand» (1985).
De nombreux longs métrages sont à son actif et avec lesquels il remporte des prix sur le plan national et à l’international.
Son premier long métrage, « Le Choix », est sorti en 1986. Suivent « Yaaba » (1988) qui remporte le prix de la Critique au Festival de Cannes en 1989 et un autre prix dans un festival au Japon, « Tilaï » (1990), le grand prix du Jury au Festival de Cannes 1990 et « L’Etalon d’or de Yennenga » en 1991 au FESPACO, « Samba Traoré » (1992), « Tanit d’argent » aux Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie en 1992 et « L’ours d’argent » à Berlin, « Le Cri du cœur » (1994), « Kini et Adams » (1997), «La Colère des dieux» (2003) et« Yam Daabo », en 1986.
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