Philippe Ouédraogo : « Que tous les patriotes acceptent, même provisoirement, les contraintes de la situation »
Après le congrès extraordinaire de mai 2015 qui a suscité quelques remous liés aux changements à la tête du parti, le Bureau politique national (BPN) du Parti pour la démocratie et le socialisme/parti des bâtisseurs (PDS/Metba) a organisé une session ordinaire le samedi 26 novembre 2016 à Ouagadougou. Une occasion pour les membres du parti de revisiter les stratégies pour contribuer aux débats politiques et sociaux actuels.
La présente session ordinaire du PDS/Metba, parti dirigé par Philippe Ouédraogo, va donner l’occasion aux participants de se pencher sur le bilan, de disséquer l’état général et le fonctionnement du parti et des structures, et de mettre en place des stratégies en vue de la recherche des solutions à la situation politique actuelle.
Au plan politique, Philippe Ouédraogo estime que la victoire du MPP à la présidentielle confère au Gouvernement et à la majorité politique dont son parti appartient, « la responsabilité de contribuer à mettre en œuvre et de réussir les changements politiques ». A propos de ce changement, « il sera au rendez-vous », assure-t-il.
Citant les problèmes sécuritaires, les manifestations sociales, la morosité des affaires, la lenteur de la justice, le PDS/Metba, les considérant comme « des comportements négatifs » note qu’ils « créent et renforcent l’impression virtuelle qu’il y a un large désaveu des autorités, et que la chienlit s’installe progressivement dans le pays ».
« On ne peut pas aussi changer du jour au lendemain les conditions matérielles de travail »
Revenant sur les différentes revendications sociales, le président du parti, Philippe Ouédraogo, considère que la construction d’un pays nécessite « que tous les patriotes, plutôt que d’exiger bruyamment la satisfaction de leurs intérêts catégoriels, acceptent même provisoirement, les contraintes de la situation et participent pleinement au redressement du pays ».
Pour lui, il est juste que les travailleurs organisés revendiquent de meilleures conditions, mais poursuit Philippe Ouédraogo, « il est évident qu’on ne peut pas non seulement multiplier les salaires, mais on ne peut pas aussi changer du jour au lendemain les conditions matérielles de travail dans lesquelles les travailleurs ont vécu durant une dizaine d’années sans trop protester ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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